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À l'Est, les retraites font du rattrapage

Sébastien Martineau18 avril 2013

Les journaux s'intéressent à la hausse annoncée des pensions de retraite, prévue le 1er juillet. Elle sera plus forte dans les régions de l'ancienne Allemagne de l'est, où les retraités restent moins bien lotis.

(Photo : Jens Büttner dpa/lmv)
Image : picture-alliance/dpa

La Frankfurter Allgemeine Zeitung observe : avec 0,25%, l'augmentation des pensions paraît bien maigre pour les 16 millions de retraités des "vieux Länder", les régions de l'ancienne Allemagne de l'ouest. À l'Est, par contre, les quatre millions de retraités peuvent se réjouir d'une hausse de 3,29%.

Vingt ans après la réunification, l'Allemagne reste divisée en ce qui concerne le droit à la retraite. Le journal constate que, même avec cette hausse, chaque point de retraite acquis à l'Est ne représente que 92% de son équivalent à l'Ouest.

En Allemagne, de plus en plus de personnes en âge de prendre leur retraite continuent de travailler, par besoin, ou par envieImage : dapd

Die tageszeitung consacre tout un dossier à l'avenir des retraites en Allemagne et rappelle : la loi prévoit le passage progressif à la retraite à 67 ans. Mais qu'en est-il des travailleurs pour qui ce modèle n'est pas adapté ? Ceux qui sont prématurément usés par leur métier, et ceux qui voudraient travailler plus longtemps ?

Le quotidien appelle de ses vœux un système de retraite par type de métier : cela pourrait permettre aux couvreurs, par exemple, de partir en retraite à 58 ans. Tandis que ceux qui s'épanouissent dans des emplois moins exigeants physiquement, dans le journalisme ou les universités, auraient la possibilité de continuer jusqu'à 72 ans.

Les calculs seraient certes plus complexes, mais la somme des injustices actuelles dans le système de couverture sociale n'est pas acceptable.

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse quant à elle au projet de réforme du droit à l'immigration aux États-Unis. L'Amérique a un besoin urgent de cette réforme. Au moins 11 millions de personnes vivent depuis dix ans, parfois vingt ans, dans cette soi-disant "nation d'immigrés", sans papiers et sans droits. Ils vivent dans l'ombre.

Huit sénateurs - quatre démocrates et quatre républicains - ont conçu une loi qui doit renforcer l'Amérique : moralement, politiquement et économiquement. Le texte doit ouvrir à ces 11 millions de clandestins une voie, certes longue et semée d'embuches mais praticable, vers le droit à séjourner durablement aux États-Unis. Et, s'ils attendent 13 années de plus, le droit à la naturalisation.

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