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À Munich, Zelensky met en garde contre une guerre mondiale

19 février 2022

À Munich où se poursuit la conférence sur la sécurité, la rencontre cette année, s’est transformée en un sommet de crise. L’Allemagne et les Etats-Unis se montrent préoccupés.

Les Occidentaux peinent à parler d'une même voix dans la crise Ukraine-Russie, l'Allemagne affiche la prudence alors que les Etats-Unis adoptent la fermeté.
Les Occidentaux peinent à parler d'une même voix dans la crise Ukraine-Russie, l'Allemagne affiche la prudence alors que les Etats-Unis adoptent la fermeté. Image : Sven Hoppe/REUTERS

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait le déplacement de Munich malgré la multiplication des heurts dans l’est sur la ligne de front avec les territoires sous le contrôle des séparatistes prorusses.

L’occasion pour lui de faire passer ses messages. Il a réclamé de l’Otan, un calendrier "clair et réalisable" de l'adhésion de son pays à l’organisation.

Face à la Russie, l'Occident devrait "soutenir l'Ukraine et ses capacités de défense et lui donner un calendrier clair et réalisable en vue de son adhésion à l'Otan", a déclaré le président Zelensky.

Agissons enfin

Sa devise dans la capitale bavaroise était : Agissons enfin ! Il est revenu sur le bombardement d'un jardin d'enfants ukrainien jeudi (18.02.2022) matin. Des sources russes affirment que l'Ukraine a elle-même orchestré cette attaque.

"Nous ne pensons pas qu'il faille paniquer", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Munich.Image : AFP via Getty Images

"Même les enfants ayant des connaissances de base en physique savent que les bombardements ne viennent pas de l'armée ukrainienne", a répliqué Volodymyr Zelensky. "Même les enfants qui connaissent peu l'histoire se demanderont : le monde a-t-il oublié ses erreurs du 20ème siècle ?", a poursuivi le président ukrainien.

Le chancelier allemand Olaf Scholz espère qu’une désescalade est encore possible. Il a, dans ses interventions, fait savoir qu’il voulait continuer à dialoguer avec la Russie.

"Bien sûr, je ne me fais pas d'illusions, il ne faut pas s'attendre à des succès rapides. Mais nous ne sortirons de la dynamique de la crise que si nous négocions", a précisé Olaf Scholz.

Le chancelier allemand a qualifié de "ridicule" ce que certains appellent un "conte de fées", en parlant de la propagande russe selon laquelle l'armée ukrainienne commettrait un "génocide" contre les Russes.

La pression américaine

L'Otan se renforcera dans l'Est de l'Europe en cas d'attaque russe en l'Ukraine selon Kamala Harris à Munich.Image : Andrew Harnik/AFP/Getty Images

La vice-présidente américaine Kamala Harris a averti de son côté que la Russie cherchait "un prétexte pour une invasion".

"Vous pouvez déjà voir que la Russie propage la désinformation", a-t-elle estimé.

Kamala Harris a fait savoir que Moscou s'exposerait à des sanctions économiques "sévères et rapides" en cas d'attaque contre l'Ukraine. Elle a aussi menacé d'un renforcement des forces de l'Otan dans l'est de l'Europe.

"Nous ne nous arrêterons pas aux mesures économiques. Nous renforcerons encore nos alliés de l'Otan sur le flanc oriental", a-t-elle déclaré à Munich.

Les Etats-Unis se disent convaincus que la Russie veut envahir l'Ukraine de façon imminente.