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Succesion d'Angela Merkel incertaine un mois avant le vote

26 août 2021

À un mois des élections du 26 septembre prochain, l'issue du scrutin reste complètement inconnue.

Affiches électorales pour le Bundestagswahl à Berlin
Les affiches électorales s'affichent en ce moment dans les rues allemandesImage : Andreas Gora/picture alliance

Dans un mois, 62 millions de personnes sont appelées aux urnes en Allemagne. Des élections fédérales dans tout le pays, pour désigner les députés et in-fine celui ou celle qui va succéder à Angela Merkel. L'actuelle chancelière quittera le pouvoir après 16 ans à son poste. C'est donc la première fois depuis 2005 qu'elle ne sera pas candidate. Les noms pour lui succéder sont connus mais l'issue du scrutin est plus incertaine que jamais. 

Aucun des candidats ne se démarque pour l'instant. Il y a deux mois, au printemps, les Verts caracolaient en tête à près de 30% des intentions de vote. Les sociaux-démocrates du SPD peinaient à atteindre les 15%. Et les conservateurs enregistraient 25% des intentions de vote. Mais les rebondissements se sont multipliés.

La candidate des Verts, Annalena Baerbock, a été éclaboussée par des scandales de primes non déclarées ou de plagiat. Armin Laschet, candidat des conservateurs de l'Union CDU-CSU, a été filmé en train de rire devant les caméras sur le théâtre dramatique des inondations dans sa région. Résultat : les Verts se sont écroulés dans les sondages. L'union de la CDU-CSU aussi. Les conservateurs sont, de l'avis même du ministre-président de Bavière et président de la CSU, confrontés au scrutin "le plus difficile depuis 1998". 

Armin Laschet durant un discours du président allemand, Frank-Walter Steinmeier sur le lieu des inondations de juillet en AllemagneImage : Marius Becker/dpa/picture alliance

Ecouter → Dans la vallée de l’Ahr un mois après les inondations en Allemagne 

Quelle coalition pour le futur ? 

Les trois principaux partis tournent autour de 20%. "On constate ces derniers mois une tendance à ce que les partis se rapprochent en termes de nombre de mandats potentiels. Sans majorité claire", explique à l'AFP Gregor Zons, chercheur à l'Institut de recherche sur les partis de l'université de Düsseldorf. 

Et dans cette situation, il faudra former un gouvernement de coalition. Ce ne sera pas simple. Certains partis refusent de travailler avec d'autres. Des longues négociations s'annoncent déjà après le vote. Ce qui désoriente encore davantage les électeurs. Beaucoup asssurent ne pas savoir ce qu'ils voteront. Les témoignages des électeurs de la CDU, habitués à Angela Merkel depuis 16 ans et désormais prêts à voter pour les libéraux ou les sociaux-démocrates ne sont pas rares. D'autres tentés par le vote Vert il y a quelques semaines ne veulent plus y penser après les scandales autour de la candidate du parti.

Les sociaux-démocrates gardent espoir

S'ajoute à cela la situation en Afghanistan et les critiques contre la gestion gouvernementale qui pourraient se ressentir dans les urnes, sans qu'on puisse pour autant savoir exactement de quelle façon. Le vote par correspondance pourrait aussi atteindre des records cette année. Des votes déjà possibles en ce moment, sans qu'on sache donc si le fait qu'ils se fassent avant la fin de la campagne jouera un rôle. 

Olaf Scholz compte sur son expérience comme ministre des Finances et vice-chancelier du gouvernement MerkelImage : Kay Nietfeld/dpa/picture alliance

Pour l'heure, dans les sondages, le candidat des sociaux-démocrates, Olaf Scholz, semble tirer son épingle du jeu. Sans scandale, avec une expérience de ministre des Finances fédéral dans la poche, il joue la carte centriste, du candidat rassurant. Cette qualité tant vantée chez Angela Merkel... Deux grands débats télévisés sont encore prévus, les 12 et 19 septembre prochain, avec les trois principaux candidats.

À un mois des élections, tout semble encore possible. Dans les derniers sondages, le SPD, les sociaux-démocrates, et l'Union CDU-CSU à droite sont au coude à coude à 23% des intentions de vote. Les Verts eux sont à 18%, suivis des libéraux du FDP à 12% et de l'AfD. L'extrême-droite enregistre un peu plus de 10% des intentions de vote.

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