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Élections en RDC : l'opposition reste pour l'instant muette

Paul Lorgerie
2 janvier 2024

Les opposants de Félix Tshisekedi ne disposent que de 48h pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle. Un recours que beaucoup jugent inutile.

Moïse Katumbi
A l'image de ses autres rivaux de l'opposition, Moïse Katumbi n'a toujours pas saisi la Cour constitutionnelle congolaiseImage : Nicolas Maeterlinck/picture alliance

Suite à la victoire de Félix Tshisekedi, la Céni a été très claire.

Dans un communiqué, la Commission électorale nationale indépendante, prévient que "conformément aux l'article 73 de la loi électorale, les recours en contestation des résultats provisoires sont à déposer auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai de deux jours après l'annonce des résultats".  

Pour autant, les différents candidats contestataires ne semblent pas enclins à suivre la procédure légale.

Martin Fayulu avait déjà annoncé qu'il ne saisirait pas la Cour constitutionnelle car il ne croit pas en son indépendanceImage : Nicolas Maeterlinck/picture alliance

Avant même que Félix Tshisekedi soit déclaré vainqueur de l'élection présidentielle, Martin Fayulu, arrivé en troisième position avec 5,33% des votes, annonçait qu'il ne déposerait aucun recours.  

"Pourquoi ne pas saisir la Cour constitutionnelle ? On ne peut pas la saisir car elle n'est pas indépendante. Vous avez vu le président de cette Cour qui congratulait Mr. Kadima et la Céni. Donc on ne peut pas saisir la Cour constitutionnelle", avait-il déclaré. 

Des précédents qui ne donnent pas confiance aux candidats 

Le 7 décembre dernier, sept candidats avaient déjà déposé une plainte contre Denis Kadima, président de la Céni au regard des différents dysfonctionnements constatés selon eux, dans la préparation de ces élections, ainsi que contre le ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi.

Une plainte qui avait été jugée non-fondée par les juges.  

Dans le camp Katumbi, qui n'était pourtant pas signataire de cette plainte, on remet en question l'impartialité des juges de la Cour.

L'un des proches du candidat arrivé en deuxième position, explique "qu'adresser un recours à Cour présidée par Mr. Kamuleta et ses frères aboutirait à une énième pantalonnade". 

De son côté, Hervé Diakiese, confirme la position de l'opposition. 

"Il est impossible que nous allions devant la Cour constitutionnelle qui constitue un des mécanismes du système de blanchiment de la fraude électorale. La connivence entre cette cour et le régime Tshisekedi est tellement patente que cela laisse penser que cela donnera un vernis juridique à une fraude tellement massive qu'elle vide son sens de l'idée d'un contentieux", assure-t-il.

Les opposants de Félix Tshisekedi misent plutôt sur la population locale pour faire bouger les lignesImage : Arlette Bashizi/REUTERS

Dans l'attente de la validation des résultats par la Cour constitutionnelle, le 12 janvier, les leaders de l'opposition affirment qu'ils s'organisent et qu'ils attendent une "réaction citoyenne" pour mener des "actions pacifiques".  

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