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20 ans de prison requis contre Vital Kamerhe

12 juin 2020

Le directeur de cabinet du président congolais Felix Tshisekedi et ses deux co-accusés sont poursuivis pour détournement de fonds.

Le procès de Vital Kamerhe révèle au grand jour les luttes de pouvoir au plus haut niveau de l'Etat congolais
Le procès de Vital Kamerhe révèle au grand jour les luttes de pouvoir au plus haut niveau de l'Etat congolaisImage : AFP/F. Coffrini

20 ans de prison, confiscation des biens et exclusion du territoire congolais pour l’un des prévenus : le procureur général a requis des peines sévères à l’encontre de Vital Kamerhe et ses co-accusés.

A lire également :Vital Kamerhe, un poids lourd de la politique congolaise devant la justice

Les audiences se tiennent à la prison centrale de Makala où est détenu depuis deux mois Vital Kamerhe. Le tribunal de Kinshasa/Gombe a terminé la semaine dernière l’audition des témoins.

Affaire des 100 jours : écoutez le sujet de notre correspondant à Kinshasa

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Ce jeudi (11.06.20) la parole était aux avocats des deux parties.

Dans leur plaidoirie, les avocats avaient déjà réclamé une condamnation à de lourdes amendes, en vertu des préjudices causés à l’Etat congolais :

"Vous condamnerez au remboursement de la somme de l’équivalent en francs congolais de 47 millions de dollars américains et aux dommages et intérêts de l’équivalent en francs congolais de 100 millions de dollars américains pour toutes les causes de préjudices causés à l’Etat congolais qui paie aujourd’hui l’inflation, qui paie aujourd’hui le taux de change, qui paie aujourd’hui le manque de pouvoir d’achat à la suite des réserves de change qui ont été entamées."

Une affaire qui entache la présidence Tshisekedi

Pour rappel, les deux co-accusés de Vital Kamerhe sont Samih Jammal, le directeur général des sociétés Samibo Congo et Husmal, ainsi que Jeannot Muhima, chargé d’import-export à la présidence de la République.

Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir détourné environ 50 millions de dollars destinés à l’achat des maisons préfabriquées dans le cadre du programme des 100 premiers jours du chef de l’Etat.

L’audience de ce jeudi (11.06.20) était la cinquième de ce procès dit des "100 jours". "La vraie justice viendra de Dieu, quand les juges humains s'écartent de la vraie justice", a déclaré Vital Kamerhe, affirmant avoir prévenu sa femme avant l'audience que "la messe est dite" concernant son sort judiciaire. Le jugement sera rendu samedi (20.06.20).  

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