1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

75 ans après le D-Day, l'amitié franco-britannique saluée

6 juin 2019

Le débarquement de 1944 a marqué le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les commémorations en France se sont déroulées avec la Première ministre britannique Theresa May et le président Donald Trump.

D-Day Archivbilder USS Tide Minenräumer
Image : Reuters/U.S. Navy

Jürgen Lillteicher : "La seconde Guerre mondiale nous montre ce à quoi le nationalisme, le racisme et l'intolérance peuvent aboutir"

This browser does not support the audio element.

Il y a 75 ans, du 5 au 6 juin 1944, se déroulait le débarquement des troupes alliées en Normandie, appelé aussi D-Day (soit "Jour J", en anglais). L'opération militaire avait pour but de libérer la France de l'occupation par les troupes de l'Allemagne nazie. Le débarquement a mobilisé 150.000 militaires, américains et britanniques pour la plupart, et a marqué le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Lors des commémorations officielles ce jeudi (6 juin) dans la commune de Ver-sur-Mer sur les plages normandes, le président français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May ont posé la première pierre d'un monument qui sera érigé en mémoire des soldats britanniques. 

Theresa May et Emmanuel MacronImage : Reuters/P. Wojazer

Se souvenir des martyrs

Le président français a prononcé un discours dans lequel il a souligné les relations entre les deux pays liés, selon lui, par un destin commun. "Le monument sera érigé en leur honneur et plus largement en l'honneur des 22.000 soldats sous commandement britannique ayant perdu la vie durant la bataille de Normandie, ainsi qu'en l'honneur des victimes civiles", a indiqué Emmanuel Macron.

Pour lui, "ce monument sera aussi un puissant symbole des liens singuliers unissant le Royaume-Uni et la France." Le président français a aussi rappelé que "ce 6 juin 1944, plus de 400 Britanniques furent tués ou blessés pour la liberté de leurs frères français et celle de l'Europe." 

Cette cérémonie représente l'une des dernières apparitions officielles à l'étranger de Theresa May qui quittera vendredi (7 juin) ses fonctions de cheffe du parti conservateur et plus tard de cheffe du gouvernement britannique.

Image : Getty Images/S. Gallup

Tirer des leçons du passé

Devant les invités parmi lesquels des vétérans, Theresa May a affirmé qu'il était "extrêmement émouvant de se trouver ici aujourd'hui, de regarder par-dessus les plages où a eu lieu l'une des plus importantes batailles pour la liberté dans les annales de l'histoire. Et il est aussi vraiment agréable que soient présents des témoins de cet événement."

Dans un contexte de montée des nationalismes, Jürgen Lillteicher, historien allemand et directeur du musée des Alliés à Berlin, souligne que "la Seconde Guerre mondiale nous montre ce à quoi le nationalisme, le racisme et l'intolérance peut aboutir. L'après-guerre nous montre plutôt comment la paix peut être entretenue à travers des décennies et cela se fait à travers le partenariat international ou quand des amitiés remplacent des inimitiés."

Les commémorations des 75 ans du débarquement ont commencé mercredi en Grande Bretagne en présence de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Absent, le président russe Vladimir Poutine n'était pas invité et a commenté en disant que "cela n'était absolument pas un problème."

Passer la section Sur le même thème