Le jour de la libération du camp de Sachsenhausen, environ 3 000 prisonniers, infirmiers et médecins ont été libérés par des soldats soviétiques et polonais. Parmi eux, tous n'ont pas survécu longtemps aux sévices subis dans le camp. 

Par ailleurs, plus de 30 000 détenus avaient quitté le camp la veille de sa libération. Les nazis les avaient contraints à ce que l'on appelle des "marches de la mort". Cette ultime tentative de leurs bourreaux d'évacuer les camps avant l'arrivée des Alliés a été fatale pour la plupart des prisonniers.

200 000 personnes détenus dans le camp

Entre 1936 et 1945, un total d'au moins 200 000 personnes ont été détenues dans le camp de concentration de Sachsenhausen. Parmi eux se trouve l'Ukrainien Mykola Urban. Il a été déporté dans le camp en 1942, pour avoir soutenu des communistes. 

Aujourd'hui, Mykola Urban est âgé de 100 ans. Il participe cette année pour la première fois à une cérémonie commémorative de la libération du camp dans lequel il a été incarcéré. Le 30 avril, il sera interviewé à la représentation du Land de Brandebourg à Berlin, pour témoigner de l'Holocauste et de ses souvenirs du nazisme. 

L'AfD interdite à la crémonie de commémoration

La visite du centenaire et de cinq autres témoins des atrocités commises à Sachenshausen est probablement l'une des dernières de ce genre. Il ne reste que peu de personnes ayant vécu l'époque du national-socialisme. 

D'où l'importance de fixer les témoignages historiques et de continuer à les faire vivre par l'intermédiaire de la recherche et de l'art, notamment. Le directeur de la fondation des mémoriaux du Brandebourg souligne l'importance de la culture du souvenir de l'époque nazie face à la montée de l'extrême droite, actuellement, en Allemagne.  

Le parti d'extrême-droite AfD s'est vu interdire de déposer des couronnes de fleurs lors de la commémoration de la libération du camp de Sachsenhausen.