A quoi servent les sanctions contre la Russie?
18 mars 2014Des sanctions de velours, - restriction de voyage et gel des avoirs - une vingtaine de personnes concernées mais pas de ministres du gouvernement russes : à première vue ni Vladimir Poutine, ni la Russie en général ne risquent d'être très impressionnés. Reste que dans la réalité, ces sanctions surtout si elles sont renforcées, peuvent avoir un effet. C'est en tous cas ce qu'a confié l'euro-député allemand Michael Gahler, membre de la CDU, l'Union chrétienne-démocrate à Christophe Hasselbach: "Monsieur Poutine va s'appauvrir personnellement, Le rouble - la monnaie russe - s'effondre, la bourse de Moscou dégringole. Ce qui veut dire qu'il a déjà perdu personnellement de l'argent à travers son paquet d'action. Et si cela continue, les oligarques vont venir le voir très bientôt et lui dire : "ce n'est pas ce que nous avons imaginé". Je suis assez confiant que la pression sur Poutine à l'intérieur de la Russie peut s'accroitre."
L'Ukraine reste hors de l' OTAN
Das cette situation extrêmement tendue, le gouvernement intérimaire à Kiev est inquiet : il accuse les services spéciaux russes d'attiser des troubles dans l'Est du pays pour justifier une intervention sous le prétexte de protéger les russophones. Pour le politologue Johannes Varwick, professeur à l'université de Halle-Wittenberg, l'OTAN est la seule ligne rouge qui impressionne la Russie. On l'écoute au micro de jeannette Seiffert : "L'appartenance à l'OTAN est en soi un facteur de stabilité. Car les états qui se sentent actuellement menacés par la Russie, les pays baltes mais aussi aussi la Pologne et d'autres états d'Europe de l'Est savent que leur appartenance à l'OTAN les protège d'une agression russe."
Pour l'Ukraine, il est trop tard. Le Premier ministre, Arseni Iatseniouk, a déclaré que son pays ne cherchait pas à entrer dans l'OTAN. Une tentative pour rassurer les populations russophones de l'est du pays. Et éviter toute provocation vis-à-vis de la Russie. De son côté le Président russe Vladimir Poutine a affirmé ne pas vouloir la partition du territoire ukrainien