Le cerveau des attentats de Paris ciblé par le RAID
18 novembre 2015 Une opération de police toujours en cours à Saint-Denis, en banlieue parisienne.
Le RAID et la DRI, unités d'élite de la police française, ont lancé cette nuit un assaut contre un appartement du centre de Saint-Denis. Des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans la ville. Abdelhamid Abaaoud figurerait parmi les personnes retranchées à l'intérieur de l'appartement. Il s'agit d'un Belge de 28 ans. Fin 2013, il est parti faire le djihad en Syrie aux côtés du groupe "Etat islamique". Il aurait déjà commandité des attentats en Europe et est soupçonné d'être aussi le cerveau des attentats de vendredi dernier à Paris, et qui était activement recherché. Egalement recherchés par les services français et européens: ainsi que le principal suspect en cavale, Salah Abdeslam. Trois hommes retranchés dans l'appartement ont été placés en garde à vue, ainsi qu'un homme et une femme interpellés près des lieux. Au moins deux personnes visées par les policiers auraient été tuées : une femme qui se serait fait exploser et un homme tué par un tireur d'élite des forces de l'ordre. Plusieurs policiers auraient été blessés.
Consignes de sécurité
Après une série d'explosions, le calme est revenu dans le quartier bouclé par les forces de l'ordre. La population est appelée à rester chez elle, à Saint-Denis. Les écoles et les collèges du centre ville sont fermés. Aucun transport public ne fonctionnera, au moins dans la matinée. Ecoutez un reportage de Clément Robin sur les mesures de sécurité prises depuis vendredi soir en France et la réaction de Parisiens.
Alertes en Allemagne
En Allemagne, les sept personnes suspectées de terrorisme et interpellées hier à Aix-la-Chapelle ont été relâchées. Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière a indiqué que les forces de l'ordre allemandes croyaient être sur la piste de Salah Abdeslam.
Hier soir, le match de foot prévu à Hanovre, dans le nord de l'Allemagne, entre les équipes d'Allemagne et des Pays Bas a été annulé. La décision a été prise à moins de deux heures du coup d'envoi, pour assurer la sécurité du public à cause de risque accru d'attentat. La police n'a procédé à aucune interpellation ni trouvé aucun explosif.
Des services de renseignement étrangers avaient indiqué hier que les événements sportifs en Allemagne avaient de grandes chances d'être visés par des attaques dans les prochaines 48 heures.
L'Allemagne propose par ailleurs que des soldats de la Bundeswehr prennent le relais de soldats français au Mali, pour permettre à l'armée de rappeler ses hommes en France en cas de besoin, dans la lutte antiterroriste.