Depuis le 6 août dernier, Tsahal bombardait presque toutes les nuits la bande de Gaza. L'armée israélienne répondait ainsi à des lancers de ballons incendiaires, voire des tirs de roquettes, depuis ce territoire palestinien vers Israël. 

Mais depuis hier,"un accord a été conclu pour contenir l'escalade et mettre fin à l'agression sioniste contre notre peuple", a indiqué dans un communiqué le bureau du chef politique du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar. 

Cet accord a été précédé de "dialogues et de différents contacts avec notamment l'émissaire du Qatar Mohammed el-Emadi", a précisé le Hamas. 

La bande de Gaza asphyxiée 

 

Le texte paraphé tombe à point nommé. En effet, les échanges entre le Hamas et Israël ont eu des conséquences humaines et économiques. 

Les échanges avaient fait quelques blessés mais aucun mort direct hormis quatre combattants du Djihad islamique, second groupe islamiste armé de Gaza. 

En réponse aux ballons incendiaires qui ont provoqué plus de 400 incendies en Israël, selon les bilans des pompiers, l'Etat hébreu avait aussi resserré son blocus de Gaza en vigueur depuis plus d'une décennie. 

Les autorités israéliennes avaient ainsi interdit l'accès à la Méditerranée aux pêcheurs gazaouis et fermé Kerem Shalom, qui est le seul point de passage des marchandises vers Gaza depuis Israël.

Les livraisons de carburant vers Gaza ont aussi cessé ces dernières semaines, ce qui a obligé la seule centrale électrique de la bande de Gaza à fermer. 

Israël desserre l'étau sur Gaza 

 

Mais dans la foulée de l'annonce de l’accord, le Bureau de coordination des activités du gouvernement israélien dans les Territoires palestiniens a confirmé la réouverture de Kerem Shalom, la livraison dès aujourd’hui de carburant à Gaza, ainsi que la reprise de la pêche en Méditerranée. 

Une décision qui devrait permettre de remettre en marche la centrale électrique de Gaza.

Avec cet accord, il faut s'attendre à la cessation des tirs de ballons incendiaires et de projectiles de la part des factions palestiniennes présentes dans la bande de Gaza. 

"Si le Hamas échoue à ses obligations (de restaurer le calme), Israël agira en conséquence", ont prévenu lundi soir les autorités israéliennes.

Le Hamas souhaite, en plus de cet accord, l'extension d'une zone industrielle à Gaza et une hausse des permis permettant à des ouvriers gazaouis de se rendre en Israël pour y travailler. 

Pour rappel, l'Etat hébreu avait accordé environ 5.000 permis de travail à des Gazaouis. Et lors de discussions, via le Qatar, le Hamas a dit vouloir doubler ce nombre une fois traversée la crise de la Covid-19.