Accroître l'aide à la Palestine
21 mars 2012 Un accord en ce sens a déjà été signé à l'issue d'une rencontre lundi soir avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Ces 35 millions d'euros sont destinés à la construction d'une station de traitement des eaux usées en Cisjordanie et aussi à la modernisation des infrastructures du seul point de passage frontalier en fonction entre la Bande de Gaza et Israël. Cette somme fait partie des 300 millions d'euros d'aide financière de l'Union européenne pour la Palestine pour l'année 2012.
Les Palestiniens dépendant de l'aide financière
En effet, la situation financière de l'Autorité palestinienne est très difficile. Le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, s'est déclaré « très inquiet ». Robert Serry a appellé les donateurs réunis à Bruxelles à tenir leurs engagements et à « hâter leurs contributions ».
Dans un rapport présenté à cette réunion, l'ONU affirme que « le progrès de l'édification d'un Etat fait face à un danger accru ». Israël y est appelé à mettre en œuvre les accords conclus avec l'Autorité palestinienne, et surtout l'accord passé entre les ministères des Finances palestinien et israélien pour améliorer la collecte des taxes douanières et réduire l'évasion fiscale. Il faut savoir que l'Autorité palestinienne tire quelque 70% de ses recettes des taxes douanières collectées pour son compte par l'Etat hébreu.
Déficit budgétaire
De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères relève dans un rapport que si l'Autorité palestinienne traverse une crise financière, cela est surtout dû à la baisse de l'aide étrangère. Le ministère affirme qu'en 2011, « Israël a poursuivi sa politique de soutien à la croissance économique en Cisjordanie ». Cependant, l'ONU tout comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont qualifié ce soutien de très limité en 2011. La Banque mondiale et le FMI soulignent que l'Autorité palestinienne manque de plus de 500 millions de dollars, soit 410 millions d'euros, pour boucler son budget 2012.
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, présent à Bruxelles, a affirmé vouloir développer les zones sous contrôle total israélien et poursuivre ses « réformes visant à augmenter les recettes et limiter les dépenses publiques », notamment en améliorant la collecte des taxes et impôts. Mais il est conscient qu'il aura besoin d'aide pour réduire substantiellement le déficit budgétaire palestinien.
Auteur : Philippe Pognan
Edition : Kossivi Tiassou