Affaire Gbagbo : la CPI veut plus de preuves
4 juin 2013À en croire la Cour, le dossier avancé par l'accusation ne serait pas suffisamment étayé pour justifier la tenue d'un procès, mais il ne serait pas non plus assez léger au point de faire annuler la procédure en cours. L'accusation est donc tenue d'approfondir ses investigations en ce qui concerne l'organisation des forces de Laurent Gbagbo durant les violences post-électorales de 2010, ainsi que les cas présumés de violences sexuelles.
Les faits reprochés à Laurent Gbagbo
Les affrontements ayant suivi le scrutin avaient opposé les partisans de Laurent Gbagbo à ceux d'Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur du scrutin. Selon l'ONU, ces violences ont fait plus de 3.000 morts.
Dans le cadre de cette affaire, il est reproché à Laurent Gbagbo, toujours en détention à La Haye, d'avoir plongé la Côte d'Ivoire dans la guerre civile suite à son refus de quitter le pouvoir après l'élection présidentielle perdue. L'ancien président ivoirien est ainsi poursuivi pour crimes contre l'humanité et devrait être fixé sur son sort judiciaire au plus tard l'année prochaine.
Qu'implique la décision que viennent de prendre les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ? Écoutez la réponse de Me Diabaté Bambaoulé, militant des droits de l'Homme et membre de la coalition ivoirienne pour la CPI.