Afghanistan : la violence au quotidien
19 août 2019"A l'extérieur, c'est l'enfer", raconte la Süddeutsche Zeitung, qui accompagne un général allemand au camp de Maimana, où sont stationnés des soldats de la Bundeswehr qui assurent des formations aux soldats afghans. Ils sont encore 1.300 dans le pays.
Lorsqu’Annegret Kramp Karrenbauer se rendra au camp de Maimena pour saluer les troupes, probablement à Noël, la nouvelle ministre de Défense sera la 7e à ce poste à effectuer une visite sur le terrain. Car cela fait déjà 18 ans que l'armée allemande est présente en Afghanistan.
Et l'avenir du pays est toujours encore incertain. "Les rapport sur les progrès en Afghanistan ne sont plus rédigés depuis des années", explique le journal. Quant aux objectif, "plus personne ne s'en fixe".
Négociations à Doha
Le seul signe d'espoir est que depuis un an, des négociations se déroulent entre les talibans et les Etats-Unis au Qatar pour trouver une solution politique. "Il n'a pas été possible de vaincre les talibans, désormais c'est avec eux qu'une solution doit être trouvée".
Le journal rappelle que les talibans et Donald Trump veulent la même chose : un retrait rapide des 14.000 soldats américains stationnés en Afghanistan. "Et lorsque les Américains partiront, les Allemands feront de même".
Reste que, "un départ des troupes américaines serait irresponsable alors que l'avenir du pays se trouve au bord du précipice", commente un correspondant allemand à Kaboul sur le site de la Tagesschau.
L'attentat de ce week-end en est la preuve : "il n'y a pas de paix en Afghanistan. La terreur et la violence font partie du quotidien."
Le président américain joue un jeu dangereux puisqu'il semble déterminé à retirer les troupes américaines pour instrumentaliser la campagne électorale" de 2020. "Sa réélection est plus importante pour lui que l'avenir du peuple afghan."
Sauf que, pour la Tagesschau, "le gouvernement est trop faible, pour relever les défis des prochains mois" et les Afghans, notamment les femmes, craignent un retour des talibans au pouvoir.
"Laisser le pays livré à lui-même serait une catastrophe", conclut le correspondant.
"Aucune trace de peur" à Hong Kong
De l'avenir de l'Afghanistan à celui de Hong Kong. Plus de 2 millions de personnes sont à nouveau allées manifester hier pour la démocratie et contre le pouvoir grandissant de la Chine dans les affaires du territoire semi-autonome.
"Aucune trace de peur", titre la Tageszeitung, face à la crainte d'une intervention militaire chinoise.
Pour comprendre la lutte des manifestants et à quel point l'influence de Pékin est importante, le journal cite l'exemple de la compagnie hongkongaise Cathay Pacific. "Sous la pression de la Chine, le PDG de la compagnie a dû démissionner il y a quelques jours, après que certains employés d'entreprise aient rejoint le mouvement de contestation."
Un mouvement dont "la détermination semble cependant renforcée" au lieu d'avoir été impressionnée par les "sombres menaces" de Pékin, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung.