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Alerte (nouvelle et encore plus urgente) sur le climat

Avec agences
3 décembre 2020

L'urgence n'est pas nouvelle, mais plus impérieuse que jamais, dit le secrétaire de l'ONU Antonio Guterres.

Le Soudan du Sud a aussi été victime de graves inondations, ici en août dernier
Le Soudan du Sud a aussi été victime de graves inondations, ici en août dernierImage : Akuot Chol/AFP/Getty Images

"L'équilibre écologique de la planète est rompu". Les mots sont une nouvelle fois très graves. Et ils émanent directement du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Ils ont été prononcés mercredi après le nouveau rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui annonce l'année 2020 comme l'une de plus chaudes jamais enregistrées. Pire : la hausse maximum de 1,5 degré fixée comme objectif par la communauté internationale pourrait être dépassée, d'ici à 2024. Le secrétaire général des Nations unies a donc utilisé un ton peu habituel : "Pour dire les choses simplement : l'humanité fait la guerre à la nature. C'est suicidaire".

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En cause donc :  les températures qui continuent de monter à cause des activités humaines. 2020 devrait être, derrière 2016 et 2019, l'année la plus chaude. Avec 1,2 degrés de plus. Ça peut paraitre peu, mais les signes dramatiques se multiplient : chaleur extrême par endroits, incendies, inondations, glissements de terrain...

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Les Nations unies estiment qu'avec une augmentation de 1,2 à 1,9 degré environ, le nombre de personnes sous-alimentées sur le continent africain pourrait s'accroître de 25 à 95% selon les régions. 

Comment agir ? 

Chacun de nous peut agir à son niveau local : ne pas jeter ses déchets n'importe-où, creuser pour installer des cuves de récupération d'eau, tenter d'influer pour protéger les forêts. Les agriculteurs aussi modifient leurs méthodes de travail.

Au Burkina Faso on utilise parfoisla méthode "demi-lune" pour mieux retenir l'eau. Au Kenya, certains producteurs se forment pour pouvoir continuer à cultiver du café malgré la hausse des températures qui amène aussi des maladies. Des jeunes innovateurs du continent travaillent à la recherche de solutions technologiques pour aider à lutter contre le réchauffement climatique.

La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, mais la forêt n'occupe plus que deux millions d'hectares, contre 16 millions dans les années 1960Image : imago images/UIG/Godong

La question centrale des investissements

Mais les petits et grands gestes du quotidien ne suffiront pas. Il faut des mesures politiques globales, contraignantes, des financements qui engagent sur la durée. 

"Les systèmes d'alerte précoce, les infrastructures résistantes au climat, l'amélioration de l'agriculture sur les terres arides, la protection des mangroves et d'autres mesures peuvent donner au monde un double gain : éviter les pertes futures et générer des gains économiques et d'autres avantages", a rappelé Antonio Guterres mercredi. "Nous devons passer à un soutien à l'adaptation à grande échelle, préventif et systématique. 

Pour mettre tout cela en place, volonté et argent sont nécessaires. Les financements sont en hausse, notamment de la part de pays les plus riches de la planète. Un quart de ces sommes investies sont d'ailleurs allées au continent africain entre 2013 et 2018.

Mais il faut plus encore disent les chercheurs.

La Cop26 devait être l'occasion de réunir la communauté internationale pour reparler de tout cela. Elle devait avoir lieu à Glasgow, en Ecosse, en novembre dernier. Pandémie oblige, elle a été repoussée d'un an.

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