Allègement de peine pour Christian Klar
24 avril 2007Un assassinat commis le 7 avril 1977 à Karlsruhe, dans l’ouest de l’Allemagne, et qui marque le début de l’offensive 77. La RAF, fondée sept ans plus tôt par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, s’en prendra dans la foulée à Hans-Martin Schleyer, le patron des patrons, et au banquier Jürgen Ponto.
Dans les trois cas, on accuse Christian Klar, qui purge depuis plus de 24 ans une peine de réclusion à perpétuité. Or, selon des informations de l’ex-terroriste Peter-Jürgen Book publiées hier dans le Spiegel, c’est un autre membre de la RAF, Stefan Wisniewski, libéré en 1999 après vingt ans de prison, qui a tiré sur Siegfried Buback. Christian Klar, lui, attendait dans une voiture, prêt à prendre la fuite. Toujours selon Peter-Jürgen Book, ces informations auraient été transmises aux renseignements généraux il y a 20 ans.
L’ensemble de la classe politique allemande demande bien évidemment une remise à plat du dossier, mais pour Rupert von Plottnitz, ancien avocat de Jan-Carl Raspe, membre de la RAF, et ancien ministre de la justice du Land de Hesse, on ne peut pas parler de bavure judiciaire :
« Dans le droit pénal, on trouve le concept de culpabilité, mais aussi celui de complicité. Et quand il s’agit de l’emploi d’armes à feu, ce n’est pas forcément celui qui a le doigt sur la gâchette qui est mis en cause. D’autres actions peuvent être également prises en compte. Ce n’est pas rare dans le droit pénal. Il y a aussi bien sûr des cas dans lesquels quelqu’un qui n’est pas directement responsable d’un meurtre est condamné, parce qu’il a commis des actes sans lesquels ce meurtre n’aurait pas été possible. »
Toujours est il que Christian Klar, qui a demandé récemment la grâce du président Horst Köhler pour sortir avant 2009, date de la fin de sa période de sûreté, a obtenu un allègement de sa peine de prison. Un geste qui pourrait laisser présager une libération anticipée.