C'est un grand soutien que la militante sahraouie Aminatou Haidar reçoit dans son combat pour l'autodétermination du Sahara Occidental. Elle fait partie des quatre lauréats cette année 2019, du prix Nobel alternatif décerné par une fondation suédoise.

Âgée de 53 ans, Aminatou Haidar est devenue la figure de la lutte indépendantiste. Elle a observé il y a dix ans une grève de la faim qui a rendu célèbre son combat. Ses méthodes pacifistes et sans violence ont pesé dans la balance du jury du prix qui récompense des actions particulières y compris en faveur des droits de l'homme.

Heureuse de recevoir cette distinction, la militante Haidar dit considérer que "c'est une reconnaissance de la légitimité de la lutte du peuple sahraoui qui lutte pacifiquement pour garantir son droit à l'autodétermination et à l'indépendance".

Elle ajoute être "aveuglément convaincue de la résistance pacifique et non violente".

Interpellée sur la lenteur du processus de paix au Sahara Occidental, Aminatou Haidar renvoie la balle à la communauté internationale dont elle regrette l'indifférence. Elle va plus loin en dénonçant la France qui selon elle, "bloque l'avancement du dossier par son appui aveugle" à une des parties à ce conflit.

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Cette année, le prix récompense aussi la militante suédoise Greta Thunberg, l'Avocate chinoise Guo Jianmei et Davi Kopenawa, un des porte-parole les plus respectés des peuples autochtones du Brésil.