Elle n’est plus seulement « désignée » - Angela Merkel est désormais aussi « élue » « chancelière » depuis ce matin par le Bundestag avec près de 65 % des voix. Dans le détail : 397 voix pour, 202 contre, 12 abstentions et un vote nul. Sa réponse à la question du président du parlement :

« Herr Präsident, ich nehme die Wahl an ! »

Madame Merkel accepte une élection qui lui donne une majorité jugée confortable et stable. Première femme chanceler de l’histoire de l’Allemagne, elle est aussi la première personnalité de l’ex-Allemagne de l’Est à occuper ce poste. Angela Merkel et son gouvernement de « grande coalition » (réunissant conservateurs chrétiens et sociaux-démocrates) seront officiellement investis dans la journée et tiendront leur première réunion dès ce soir.

Parmi les réactions venues de l’étranger : Paris mise sur la continuité des relations bilatérales. Le ministre français de l’industrie François Loos :

„S’il n’y a pas de croissance en Allemagne, c’est mauvais pour la France et même chose dans l’autre sens. Nous devons donc mener une politique d’espoir pour nos entreprises, pour qu’elles investissent et créent des emplois. Bref, nous devons mener des politiques qui se ressemblent »

Quant aux États-Unis, ils entendent, après le changement de gouvernement en Allemagne, renforcer leurs relations avec Berlin. L’ambassadeur de Washington en Allemagne, William Timben, a annoncé des « contacts très réguliers » entre le président Bush et Madame Merkel. Et puis Vladimir Poutine, le président russe, a envoyé ses félicitations a Angela Merkel en se disant « convaincu » de l'« approfondissement du partenariat stratégique » entre la Russie et l’Allemagne.