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Angela Merkel candidate de l'opposition conservatrice

Aude Gensbittel30 mai 2005

Après la déroute électorale des sociaux-démocrates et des Verts dans la région de Rhénanie du Nord-Westphalie, le 22 mai, l'Allemagne se prépare à des élections législatives anticipées en septembre. L'opposition conservatrice vient de désigner comme candidate Angela Merkel, présidente de l'Union Chrétienne Démocrate. Si la CDU et son aile bavaroise, la CSU, arrivaient au pouvoir, Angela Merkel serait alors la première femme à occuper le poste de chancelier en Allemagne.

Angela Merkel
Angela MerkelImage : dpa

Au lendemain de la victoire de l'Union Chrétienne Démocrate en Rhénanie du Nord-Westphalie, et de l'annonce par le gouvernement d'élections anticipées, la présidente du premier parti d'opposition du pays, Angel Merkel, s'était empressée de promettre un changement de cap politique pour l'ensemble de l'Allemagne :

"Pour nous il est évident que seuls la CDU-CSU et les libéraux peuvent proposer ensemble une alternative à la coalition rouge-verte. C'est ce qu'a prouvé le scrutin de Rhénanie du Nord-Westphalie. Nous sommes des partis différents, mais avec des buts communs. La CDU-CSU et le FDP sont convaincus que l'Allemagne se porterait beaucoup mieux avec un autre gouvernement. "

Agée de 50 ans, Angela Merkel avait d'abord été ministre de la Femme, puis de l'Environnement sous le chancelier Helmut Kohl, avant de prendre la tête de la CDU en 2000, devenant ainsi la première femme présidente d'un grand parti allemand. Lors des dernières élections législatives, en 2002, l'opposition conservatrice avait préféré choisir comme candidat Edmund Stoiber, président de l'Union Chrétienne Sociale, la branche bavaroise du parti. Celui-ci avait toutefois échoué face à Gerhard Schröder. Aujourd'hui l'opposition mise sur le profil d'Angela Merkel, qui est protestante et originaire de l'ancienne RDA, pour rallier les électeurs du nord et de l'est de pays, l'électorat traditionnel catholique du sud de l'Allemagne étant déjà acquis.

Angela Merkel est également celle qui a fait du refus de l'entrée d'Ankara dans l'Union Européenne son cheval de bataille et qui a appelé les autres partis conservateurs en Europe à en faire autant :

"En tant que représentante de la CDU, je suis de l'avis que nous ne pouvons pas pour l'instant assumer le fardeau d'une adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. C'est pourquoi nous lui avons proposé un partenariat privilégié."

Si sa position en faveur de la guerre en Irak lui a coûté des voix lors des dernières années, la côte de popularité d'Angela Merkel est aujourd'hui à la hausse. Avec 50%, elle dépassait hier pour la première fois celle du chancelier Gerhard Schröder.