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L'économie au coeur de la tounée en Afrique d'Angela Merkel

7 février 2020

 La presse allemande évoque le décès de l’ancien président kenyan Daniel Arap Moi, mais également la tournée africaine de la chancelière allemande Angela Merkel.

Besuch von Bundeskanzlerin Merkel in Südafrika
Image : picture-alliance/dpa/K. Nietfeld

Afrique du Sud et Angola sont les deux étapes de la tournée africaine d’Angela Merkel. 
Der Tagesspiegel, qui s’intéresse à l’étape sud-africaine de ce déplacement, revient sur la rencontre entre Angela Merkel et le président Cyril Ramaphosa qui, selon le quotidien, espère des investissements allemands pour son pays. 
Der Tagesspiegel rappelle que Cyril Ramaphosa a hérité d’un pays qui doit faire face à d’énormes difficultés comme par exemple l’approvisionnement en énergie.
Le fournisseur d'énergie public Eskom doit en effet procéder régulièrement à des coupures d'électricité pour que le réseau ne s'effondre pas.
L’Afrique du Sud essaie progressivement de passer aux énergies renouvelables et l'Allemagne peut y contribuer, peut-on lire dans le Tagesspiegel qui écrit également que les constructeurs automobiles sont un grand espoir pour Ramaphosa qui plaide pour plus d'investissements. 

Tout en revenant sur l’aspect économique de ce déplacement d’Angela Merkel, la Frankfurter Rundschau souligne de son côté qu’en Afrique, la chancelière est une héroïne. Notamment pour avoir ouvert les frontières allemandes aux réfugiés en 2015.Mais le quotidien évoque également l’étape angolaise de la tournée. Une étape dominée aussi par les questions d’ordre économique mais également la lutte contre la corruption. Un fléau qui, avec le non-respect de l'Etat de droit, sont considérés comme des freins aux investissements allemands en Angola, selon la FrankfurterRundschau.

Angela Merkel avec le président angolais Joao Lourenco le 07 février 2020.Image : picture alliance/dpa/K. Nietfeld

Arap Moi, icône ou dictateur?

L'ancien président kenyan Saniel Arap Moi en décembre 1992.Image : Getty Images/AFP/A. Joe

Les journaux allemands commentent également le décès, cette semaine, de l’ancien président du Kenya Daniel Arap Moi. A ce sujet, la SüddeutscheZeitung écrit que l’actuel président Uhuru Kenyatta l'a qualifié d '"icône africaine". Mais pour de nombreux Africains, il était également autocrate et populiste. 
Der Spiegel retrace le parcours politique de l’ex-chef d’Etat décédé à l'âge de 95 ans. Selon le journal, son mandat de 24 ans qui avait bien commencé s’est par la suite illustré par des violations des droits de l'homme et la centralisation du pouvoir.
Der Spiegel rappelle également que récemment, Moi a fait la une des journaux en raison d'un différend foncier. Il avait été condamné à payer 1,6 milliard de shillings (environ 9,2 millions d'euros) à une famille d'Eldoret dans l'ouest du pays qui l'avait accusé d'avoir illégalement pris possession d'une propriété de 53 hectares en 1983. Un jugement qui selon le quotidien a envoyé un signal important.
"Le dernier dictateur du Kenya", c’est ainsi que Die Tageszeitung titre son article sur l’ancien président. Tout en rappelant les dérives sous sa présidence, la TAZ précise toutefois qu’après sa mort, les Kényans indulgents se souviennent que Moi a réussi à maintenir la paix entre 1978 et 2002 - alors qu'il y avait des guerres civiles dans d'autres pays d'Afrique de l'Est, comme l'Ouganda, la Somalie, le Soudan et l'Éthiopie.