D’abord, ce qu’il faut savoir, c’est que la loi autorise Angela Merkel, tant qu’un nouveau chef d’Etat n’est pas désigné, à continuer d’assurer ses responsabilités de chancelière.

Des responsabilités notamment sur les décisions concernant les membres du gouvernement actuel. Cela veut dire qu’en théorie, Angela Merkel peut révoquer ses ministres et en nommer de nouveaux, même si le scénario est peu vraisemblable.

De plus, les rendez-vous et autres rencontres à l’agenda de la chancelière doivent être respectés. Comme il est peu probable qu'un nouveau gouvernement soit formé sous peu, Angela Merkel se rendra par exemple à Rome, fin octobre, au sommet du G20.

La gestion des affaires courantes

Même si la chancelière et son gouvernement continuent d’exercer leurs fonctions, il est dans la tradition cependant de ne pas prendre des décisions trop importantes qui engageraient le gouvernement suivant.

S’il est possible à un chancelier de rester longtemps au pouvoir après des élections, cela est dû à longueur des négociations devant former une coalition gouvernementale.

En effet, la loi ne prévoit aucune date limite pour former un gouvernement. Par conséquent, les responsables des partis, impliqués dans les négociations, veillent sur chaque détail. Les négociations portent sur un contrat de coalition autour duquel deux ou trois partis s’accordent sur les lois et réformes à mettre en œuvre.

171 jours pour former le gouvernement

Il y a quatre ans, il a fallu attendre 171 jours après les élections législatives, avant la prise de fonction du gouvernement allemand.

Mais quelle que soit la durée que ces négociations actuelles vont prendre et tant qu’un nouveau gouvernement ne sera pas créé, Angela Merkel pourra continuer à occuper son bureau actuel à Berlin.

Et si la chancelière est toujours à la tête de l’Etat allemand après le 17 décembre 2021, elle dépassera alors le record de Helmut Kohl qui est resté chancelier pendant précisément 5.869 jours.