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Angela Merkel prendrait "les mêmes décisions essentielles"

28 août 2020

Angela Merkel a donné ce vendredi sa conférence de presse de rentrée durant laquelle elle a dit ne pas regretter sa politique d'accueil des réfugiés en 2015.

"Wir schaffen das" -  Nous y arriverons - avait dit Angela Merkel le 31 août 2015.
"Wir schaffen das" - Nous y arriverons - avait dit Angela Merkel le 31 août 2015.Image : AFP/Pool/M. Kappeler

"Est-il vrai que vous avez été, comme le dit l'ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, charmée en rencontrant Donald Trump ?", demande une journaliste dans la salle. "Que j'ai été quoi ?", répond la chancelière. Puis la salle s'esclaffe.

Angela Merkel décoche un léger sourire mais reprend très rapidement son sérieux : "Je ne rapporte pas de discussions confidentielles".  Angela Merkel n'est en effet pas venue pour déroger à son style analytique et sobre.

D'autant que l'heure est grave, avec cette rentrée qui présente un défi sans précédent à cause de la pandémie de coronavirus.

La chancelière a mis en garde contre une période automne-hiver très risquée, d'autant qu'avec la baisse des températures, les Allemands ne vont plus se retrouver à l'extérieur, où le virus se transmet moins vite.

La crise sanitaire continuera aussi à être la priorité de Berlin au niveau de l'Union européenne, dont l'Allemagne assure actuellement la présidence.

Politique migratoire

A l'origine, Angela Merkel voulait se servir de cette présidence pour faire avancer la politique migratoire de l'Europe.

Ce sera quand même à l'agenda, a rassuré la chancelière, pour qui beaucoup reste à faire. "Mais là aussi nous pouvons y arriver, si on le veut", a dit Angela Merkel, qui reprend ainsi formule de 2015, le fameux "Wir schaffen das" (Nous y arriverons), quand il s'agissait de rassurer un pays en partie perplexe face sa politique d'accueil de plus d'un million de réfugiés.

C'était un 31 août, il y a quasiment cinq ans jour pour jour. "Je prendrais les mêmes décisions essentielles" qu'à l'époque, a-t-elle répondu devant le parterre de journalistes.

A Berlin, les journalistes gèrent eux mêmes leur conférences de presse avec le pouvoir et "invitent" les politiques à venir répondre à leurs question.Image : Getty Images/S. Gallup

Des journalistes qui n'ont pas manqué d'aller sur d'autres terrains brûlants aux portes de l'Europe, à l'image de la Biélorussie, où ceux qui ont eu "le courage d'aller dans la rue pour dénoncer des abus" doivent pouvoir atteindre leurs objectifs de liberté "de façon autonome sans ingérence de l'extérieur".

Equilibriste

C'est par ces mots qu'Angela Merkel a dit espérer que la Russie ne déploiera pas ses forces dans le pays, tout en soulignant qu'il fallait continuer à dialoguer avec Moscou dont les implications en Syrie ou encore en Libye en font un acteur géostratégique incontournable.

Un jeu d'équilibriste qu'Angela Merkel a aussi continue à soigner dans le conflit qui oppose la Grèce à la Turquie, qui mène des forages dans une zone disputée en Méditerranée.

La Grèce c'est l'Union européenne mais la Turquie c'est aussi l'Otan a rappelé la chancelière qui a pratiqué, comme à son habitude, sa ligne diplomatique consensuelle, cette ligne politique qui lui vaut admiration et critiques à la fois.

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