Félix Tshisekedi en Angola, au Kenya et à Brazzaville
5 février 2019![Demokratische Republik Kongo Kinshasa - Amtseinführung: Felix Tshisekedi wird Kongos Präsident](https://static.dw.com/image/47216356_800.webp)
A Luanda, son premier point de chute, le nouveau président de la République Démocratique du Congo sera reçu par son homologue Joao Lourenço. Avec ce dernier, Felix Tshisekedi discutera de la coopération bilatérale avec l’Angola, considéré comme une puissance sous-régionale.
La deuxième étape de ce périple sera le Kenya, la plus importante selon des proches du président. La rencontre avec Uhuru Kenyata est surtout justifiée par le fait que le président kenyan était le seul chef de l’Etat étranger à honorer de sa présence la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi comme nouveau président de la RDC.
Par ailleurs, les autorités kenyanes avaient soutenu la tenue de la réunion qui avait accouché de la coalition CACH, à Nairobi. "Après l’échec de Genève, l’accord de la coalition avec son partenaire Vital Kamerhe son partenaire de la coalition CACH, Cap pour le changement, naquit à Nairobi, c’est là que l’alliance a été scellée entre les deux partenaires politiques" explique Israël Mutala analyste politique.
Cette première tournée sera bouclée à Brazzaville où il sera reçu par Denis Sassou-Nguesso qui est également président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
La quête d’une stature internationale.
En optant pour ces trois pays pour la première sortie officielle hors de son pays après son investiture, Félix Tshisekedi veut clairement sceller une alliance avec ses voisins les plus proches et garder leur estime. Pour son entourage, "il s’agit de relancer les relations avec le voisin du Sud, l’Angola et le Congo-Brazzaville, situé de l’autre côté du fleuve".
Pour l'expert Israël Mutala, Félix Tshisekedi veut surtout se construire une stature internationale, et rassurer ses voisins immédiats. L’analyste politique estime que "il est question d’établir plus ou moins ce que l’on va appeler la nouvelle politique de collaboration bilatérale entre la RDC et l’Angola, la nouvelle politique bilatérale entre la RDC et le Congo-Brazza. Nous sommes des pays intimement liés, surtout avec les deux, avec l’Angola c’est la plus longue frontière. Il va essayer justement de demander à ses partenaires de la RDC de ne pas trop gêner sa présidence".
Régler aussi des contentieux ?
Depuis 2016, l’Angola et le Congo-Brazzaville ont régulièrement accueilli des vagues de réfugiés congolais qui fuyaient la violence au centre et à l’ouest de la RDC.
Israël Mutala doute cependant qu’avec l’Angola, cette première rencontre permettra aussi de discuter de questions qui fâchent. "Je ne pense pas qu’avec ce premier voyage, il va poser par exemple avec l’Angola la question de la gestion de la zone d’intérêt commun dans la haute mer où l’Angola est entrain d’exploiter une partie des ressources pétrolières de la RDC" déclare-t-il dans une interview avec la DW.
Pour cette première tournée, le président congolais évite ses voisins de l’Est "parfois encombrants", en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda.Les premières mesures du président Tshisekedi