Le Congo-Brazzaville fête ce 15 août le 58ème anniversaire de son indépendance. Mais le pays fait face à une grave crise financière et n'arrive pas à conclure un accord d'aide avec le FMI, suite à un endettement très lourd et complexe. 

Résultat : la crise financière se ressent chaque jour dans le pays. Le paiement des salaires des fonctionnaires se fait avec dix voire quinze jours de retard, alors que les retraités cumulent déjà seize mois de pensions impayées. Un retraité s'en plaint : "Aujourd'hui, les retraités sont à 16 mois d'arriérés et il y a un lot des milliers de retraités qui ne sont pas encore pris en compte. Il ne faut pas que le gouvernement soit insensible à cette question, il faut qu'il se la pose".

Des commerces à chaque coin de rue 

L'analyste économique Augustin Benazo, explique que les Congolais apprennent à se débrouiller pour surmonter la crise : "En ce moment, on a besoin de stratégies à court terme pour essayer de remonter à nouveau, car le pays est tombé très bas. Tout le monde est devenu opérateur économique. Dans chaque coin de rue se développe un commerce, il faut fructifier le peu qu'on a pour surmonter la situation des ménages. Il y a trop de souffrances", analyse-t-il. 

Au cœur de la majorité présidentielle, les attentes pour cet accord avec le FMI sont toujours vivaces. "Nous au Parti congolais du travail, nous sommes préoccupés par la situation dans laquelle nous nous trouvons", assure Serge Michel Odzoki, porte-parole du PCT. "Si les solutions sont proposées, c'est tant mieux. Nous soutenons le gouvernement et le camarade président dans sa démarche vers le FMI pour arriver à conclure un accord. Et nous soutenons la détermination du gouvernement à lutter contre les antivaleurs", affirme-t-il.

Le Congo-Brazzaville s'est déjà vu annuler six fois ses rendez-vous avec le FMI.