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Après des violences, la main tendue du pouvoir guinéen

Frejus Quenum28 août 2012

Le président Alpha Condé suggère une recomposition de la commission électorale nationale indépendante (CENI), en vue des élections dont l'opposition exige la tenue. L'opposition acceptera-t-elle cette main tendue ?

La Guinée replonge dans la tension
La Guinée replonge dans la tensionImage : AP

La Guinée replonge dans la tension. Ce lundi, plus d'une trentaine de partisans de l'opposition ont été interpellés alors que les forces de sécurité tentaient d'empêcher une manifestation à Conakry pour exiger la tenue des élections législatives maintes fois reportées. La situation était calme dans la matinée de ce mardi à Conakry après la journée chaude de lundi. Tous ceux que nous avons joints dans la capitale guinéenne nous ont confirmé qu'aucun incident n'était à signaler.

Plusieurs interpellations et des blessés

Le capitaine Moussa Dadis Camara s'était emparé du pouvoir après la mort du président ContéImage : picture-alliance/dpa

L'heure est plutôt au bilan de ce qui s'est passé lundi. Un bilan officiel indique que vingt gendarmes ont été blessés par jets de pierre et que trente-cinq personnes ont été interpellées pour vandalisme et violence contre les forces de l'ordre. Parmi ces personnes interpellées, se trouve Amadou Tidjane Diallo, le fils de Cellou Dalein Diallo, leader de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Mais l'opposition veut avoir son propre bilan. Il est demandé aux différentes structures locales de dresser une liste des blessés et de vérifier s'il y a des disparus.

L'opposition a décidé de maintenir la pression sur le gouvernement du professeur Alpha Condé à qui elle reproche de traîner les pieds dans l'organisation des élections législatives, attendues depuis le premier semestre 2011 mais qui ont chaque fois été reportées.

Bras de fer autour des législatives

La Guinée est aussi traversée par un grand malaise social malgré ses richesses minièresImage : dapd

Selon le président Alpha Condé, les conditions ne sont pas encore réunies pour organiser les élections législatives. Mais l'opposition estime que ces élections peuvent être organisées dans les conditions ayant permis le déroulement en 2010, du scrutin présidentiel.

L'opposition a décidé de maintenir la pression sur le pouvoir. Aboubacar Sylla le porte parole de l'opposition a dit que tous les représentants des partis politiques de l'opposition qui siégeaient au sein du gouvernement actuel, au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et au sein du Conseil national de transition (CNT), rejoignaient leurs structures de base sans délai.