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Les difficultés des armées africaines

19 novembre 2021

De nouvelles attaques terroristes se sont produites au Burkina et au Niger. Quel est l’état des armées africaines ?

Soldats maliens au centre militaire de Koulikoro, l'une des bases de la mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM)
Soldats maliens au centre militaire de Koulikoro, l'une des bases de la mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM) Image : picture-alliance/dpa/A.I. Bänsch

Des groupes terroristes de plus en plus nombreux, des attaques récurrentes et des armées qui semblent peiner à faire face, que ce soit au Burkina Faso, au Mali, ou encore au Niger

Les armées de ces pays du Sahel sont confrontées à une multitude de difficultés, en particulier le manque de moyens logistiques et financiers. Selon Maman Sanny Adamou, analyste et spécialiste des questions de sécurité il faut noter "des problèmes de coordination, de traçabilité des dépenses. Des efforts louables sont faits par les pouvoirs publics pour doter l'armée de moyens mais cela contraste avec la réalité sur le terrain. Une réalité faite de dénuement, d'insuffisances et de problèmes logistiques."

Dénuement, insuffisances et problèmes logistiques : la réalité des armées

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L'armée miroir de l'Etat

Selon Maman Sanny Adamou, ces dysfonctionnements sont le reflet de ce qui se passe au sommet de l'Etat. Il souligne notamment des nominations sur des critères subjectifs et non liés à la qualité des candidats. Autant de raisons qui ne permettraient pas à l'armée d'être efficace en dépit des appuis de partenaires étrangers, notamment en termes de formation. Cette situation n'est d'ailleurs pas propre aux pays d'Afrique de l'Ouest confrontés au terrorisme djihadiste. Au cœur du continent, dans un pays comme la RDC qui doit faire face à des groupes armés dans l'est de son territoire, le constat est le même.

Jean-Jacques Wondo Omanyundu est spécialiste des questions militaires et géostratégiques. Il précise que "l'armée congolaise reste une armée assez faible, peu équipée, peu outillée, peu formée et il faut aussi noter le manque de volonté politique pour doter cette armée de moyens nécessaires pour la moderniser. Le pays manque par exemple de ce qu'on appelle une loi de programmation budgétaire qui permet de planifier le budget militaire de manière pluriannuelle, de façon à permettre à l'armée de monter en puissance progressivement."

'L'armée congolaise a un budget très faible' Jean-Jacques Wondo

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Mener des réformes, lutter contre la corruption, revoir la justice militaire, mieux gérer les effectifs sur le terrain, mieux structurer le commandement… autant de pistes que propose le chercheur pour une armée plus professionnelle car l'insécurité reste un grand défi sur le continent.