"C'est avec le coeur lourd que je dois annoncer que Dick Fosbury, ami et client de longue date, est décédé paisiblement dans son sommeil, tôt dimanche matin, après une brève récidive de lymphome", a écrit sur Instagram son agent Ray Schulte.

"La légende de l'athlétisme laisse dans le deuil sa femme Robin Tomasi, son fils Erich Fosbury et ses belles-filles Stephanie Thomas-Phipps de Hailey, Idaho, et Kristin Thompson. La famille prépare une 'célébration de la vie' qui aura lieu dans les prochains mois", a-t-il ajouté.

Une technique peu conventielle

Champion olympique en 1968, l'ancien athlète américain a révolutionné le saut en hauteur avec une technique ayant fait école et portant désormais son nom. Fosbury est entré dans l'histoire de l'athlétisme avec son fameux "flop" : une technique de saut en dorsal, quand tous les autres athlètes utilisaient celles du rouleau ventral ou du ciseau.

C'est lors des JO de Mexico que le grand public a découvert cette technique. Son saut à 2,24 m, record olympique en prime, lui rapporta l'or et la postérité d'une discipline dont il restera à jamais le grand révolutionnaire.

Un modèle de persévérance

"Je ne savais pas que quelqu'un d'autre dans le monde pourrait utiliser (cette technique) et je n'aurais jamais imaginé que cela révolutionnerait la discipline", confiait celui qui échoua à se qualifier pour les Jeux de Munich, après avoir dû mettre entre parenthèses sa carrière sportive pour ses études de génie civil.

Il faut dire qu'avant faire montre d'inventivité et de persévérance, Fosbury, né à Portland (dans l'Oregon) le 6 mars 1947 se décrivit lui-même, dans son autobiographie "Wizard of Foz" ("le Magicien de Foz") comme "l'un des pires sauteurs en hauteur de l'État"...

Depuis, tous les athlètes qui pratiquent le saut en hauteur utilisent cette technique. Dick Fosbury n'est peut-être plus de ce monde, sa technique, elle, est immortelle.