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Attaque dans la banlieue de Bamako: neufs morts

18 juin 2017

Des djihadistes présumés ont attaqué le Campement Kangaba, lieu de villégiature en banlieue de la capitale malienne fréquenté par des Maliens et des expatriés. Quatre assaillants ont été tués, un suspect arrêté.

UN Mission MINUSMA in Mali
Image : Getty Images/A. Koerner

Bilan de l'attaque selon des sources officielles: neuf morts, six blessés. Quatre assaillants ont été tués, un suspect a été arrêté.  

Selon le ministre malien de la sécurité, Salif Traoré, il s'agit d'une "attaque djihadiste". "Les forces spéciales maliennes sont intervenues" contre les assaillants, a déclaré le ministre avant d'ajouter: "Une vingtaine d'otages ont déjà été libérés. 

Les assaillants auraient crié "Allah akbar" (Dieu est le plus grand), ont témoigné plusieurs des personnes secourues.

Dans l'immédiat, les forces spéciales maliennes, appuyées par les forces de Barkhane et la Minusma (force de l'ONU), avaient bouclé le secteur et un bâtiment était en feu dans l'établissement où sont entrés des éléments de la force Barkhane. 

Pas la première attaque

La dernière attaque djihadiste visant des Occidentaux dans la capitale malienne remonte à mars 2016. Elle avait visé l'hôtel Nord-Sud de Bamako, abritant la mission de l'Union européenne qui entraîne l'armée malienne (EUTM Mali). Un assaillant avait été tué. Le 20 novembre 2015, un attentat contre l'hôtel Radisson Blu avait fait 20 morts. Il avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en coordination avec le groupe djihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, qui avait scellé à cette occasion son ralliement à Aqmi. Quelques mois plus tôt, en mars 2015, une attaque contre le restaurant-bar La Terrasse à Bamako avait fait cinq morts.

L'état d'urgence est en vigueur au Mali quasiment sans interruption depuis ces événements.

Situation sécuritaire fragile

Le nord du Mali est régulièrement frappé par des attaques malgré le déploiement de la mission onusienne Minusma. Samedi, cinq soldats maliens ont été tués et huit autres blessés lorsque des djihadistes ont pris d'assaut un poste militaire à Bintagoungou. Des postes de douane ont par ailleurs été incendiés dans la région de Gao. Jeudi, un soldat malien avait péri dans l'explosion d'une mine, toujours dans le nord.

La région était tombée en 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Les djihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères et sont régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes. Son application accumule cependant du retard.

Depuis 2015, les attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du pays, et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
 

Avec agences.

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