Au Burkina, les élections se font attendre
10 août 2015Inhabitée depuis la révolte d'octobre 2014, l'ancienne demeure de Francois Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré, est maintenant devenue un lieu de visite par les touristes. L'association des "vendeurs de documents" organise des visites de la maison où elle vend également des images et des documents sur l'insurrection. Prosper Simporé, membre de l'association explique leurs projets:
"L'association des vendeurs de documents est là depuis 8 mois, on lutte pour que ça reste un musée. On a demandé une audience au Premier ministre Isaac Zida, jusqu'à présent nous n'avons pas recu de réponse, mais on attend, on y croit, on garde espoir."
La nouvelle loi électorale du Burkina Faso rendait inéligibles les personnes ayant soutenu le président Compaoré. Décision qui a été invalidée par la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Adama Ouédraogo Damiss dirige la rédaction politique du journal "L'Observateur Paalga". Il soutient cette décision:
"Il faut qu'on laisse tout le monde aller aux élections. Blaise n'est plus au pouvoir, Blaise ne gère plus l'élection. Beaucoup dans son entourage ont disparu. Tous les financiers, tous les opérateurs économiques qui finançaient le régime. Donc il faut faire confiance au peuple, puisque le peuple est sorti pour chasser Blaise Compaoré. "
Eddie Komboigo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès, parti de Blaise Compaoré a annoncé en juillet sa candidature aux présidentielles. Les élections qui se dérouleront dans 2 mois seront les premières sans la présence de Blaise Compaoré depuis 1991. Reste à voir dans quel climat se dérouleront ces élections.
Une information de notre correspondant à Ouagadougou: les membres de la commission de réconciliation nationale et des réformes sont en phase de finalisation de leur rapport, qu'ils soumettront au président de la transition, Michel Kafando. Ils se sont retirés à Koudougou pour terminer les travaux.