Au Burundi, les prix de certains produits sont en hausse
22 février 2022Le gouvernement a décidé d’augmenter de près de 13% le prix du carburant à la pompe fin janvier. Une hausse qui fait du Burundi un des pays les plus chers du continent et dont les conséquences se font déjà ressentir sur le budget des automobilistes, bien sûr, mais aussi sur les prix des transports publics. Une hausse généralisée qui touche une population déjà précarisée.
Le prix à la pompe de l’essence super est passé de 2.400 à 2.700 francs burundais par litre, selon Ibrahim Awizeye, ministre de l’Energie.
Trois cent francs par litre, cela représente une hause de 12,6%. Le ministre a évoqué la hausse incessante du prix du baril sur le marché international et le souci de garantir la disponibilité des produits pétroliers dans tout le pays.
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Une semaine plus tard, Marie Chantal Nijimbere, ministre chargé du Commerce et des Transports, a revu à la hausse le prix du ticket dans les mêmes proportions. Une hausse du ticket de 12,6% tant à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays.
Cette hausse du prix du ticket de transport est donc consécutive à celle du carburant. Mais à cette hausse du prix, s’est ajoutée désormais une certaine pénurie, le carburant n’étant pas disponible dans toutes les stations-services.
Situation difficile
Innocent Irambona prend souvent le taxi pour se rendre au travail. Désormais, le prix du trajet en taxi a augmenté et la pénurie d’essence complique encore plus la situation.
"Là où on payait 2.000 francs burundais, nous payons désormais 3.000 francs burundais. En plus, tous les chauffeurs de taxi ne travaillent pas car certains évoquent le manque de carburant. L’augmentation des prix ne nous facilite pas les choses, surtout que nos sources de revenus n’augmentent pas ", se lamente Innocent.
Pour certains usagers des bus, cette hausse du prix du ticket complique aussi davantage leur existence.
"Nous avons très mal accueilli l’augmentation du prix du carburant. Nous exerçons des petits boulots et avons de très maigres salaires", dit un habitant de Bujumbura.
Pour un autre, "les prix augmentent dans le pays mais les salaires ne sont pas conséquents. Ce n’est vraiment pas facile du tout! Nous sommes naturellement pauvres, nous n’avons pas d’argent. Ils nous rendent la vie difficile."
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L'opposition dénonce
Pour le président du parti d’opposition, Rassemblement national pour le changement, le taux d’augmentation du prix du carburant est historique.
"On vient d’ajouter trois cent francs par litre. C’est la première fois dans l’histoire du Burundi que le prix du carburant monte d’un coup avec trois cent francs par litre d’essence", dénonce Aloys Baricako.
Les consommateurs redoutent aussi une hausse des prix des denrées alimentaires importées, dont le coût et la disponibilité sont conditionnés par le prix du carburant.
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