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Raila Odinga menace de boycotter la prochaine présidentielle

22 septembre 2017

Alors que la Commission électorale vient de reporter au 26 octobre le prochain scrutin présidentiel, l'opposant Raila Odinga menace de ne pas s'y présenter. Il demande des réformes au sein de la Commission électorale.

Kenia PK Raila Odinga zur Wahlniederlage
Image : Reuters/T. Mukoya

'Il faut reformer la Commission électorale...'Raila Odinga - MP3-Stereo

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Après le report de la nouvelle présidentielle au 26 octobre, l'opposant historique Raila Odinga réagit. Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, celui-ci menace de ne pas participer à l'élection prévue le 26 octobre prochain. En tous cas pas si la Commission électorale n'est pas réformée. Raila Odinga se veut inflexible : "Nous avons dit que nous ne participerons pas au nouveau scrutin présidentiel aussi longtemps que les manœuvres utilisées pour frauder les suffrages ne seront pas corrigées, jusqu'à ce qu’il y ait des changements au sein de la Commission électorale et que les auteurs des fraudes soient jugés par la justice" explique-t-il.

 

Réformes inévitables pour la Commission actuelle ?

Saisie par l'opposition, la Cour suprême avait invalidé, le 1er septembre dernier, les résultats de la présidentielle du 8 août dont était sorti vainqueur le président Uhuru Kenyatta. Le président de la plus haute juridiction du pays, le juge David Maraga, avait dans sa déclaration donné raison aux avocats de l'opposition. Ces derniers avaient relevé des irrégularités, dont des procès verbaux non signés ou falsifiés. Raila Odinga n'a plus confiance en la Commission actuelle : "Les réformes sont inévitables au sein de celle-ci. Et la Cour suprême a exigé qu'elle organise le scrutin conformément à la constitution kenyane. Dans le cas contraire, la Cour a indiqué qu'elle n'hésiterait pas à rejeter de nouveau les résultats. Donc, je ne pense pas qu'ils aient le choix", souligne-t-il.

"Quelques erreurs humaines"

L'organe de gestion des élections a reporté la nouvelle présidentielle au 26 octobre. Une élection qui était d'abord prévue le 17 octobre, "afin de répondre aux standards définis par la Cour suprême", indique un communiqué de l'IEBC. Dans un autre communiqué, la Commission électorale (IEBC) avait reconnu avoir décelé quelques "erreurs humaines commises par inadvertance" , et motive par souci de répondre aux standars définis par la Cour. Mais cette dernière a, ce mercredi, reproché au président de l'IEBC, Wafula Chebukati, d'avoir déclaré la victoire de Uhuru Kenyatta avec 54,27% des voix sur la base de procès verbaux dont l'authenticité était "douteuse", et sans avoir de surcroit vérifié l'ensemble des procès-verbaux de vote.