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Au Mali, Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré

La rédaction francophone
27 août 2020

La rédaction francophone de la DW a eu la confirmation par le Comité national pour le salut du peuple, de la libération de l'ex-président malien IBK.

L'ancien président malien était détenu par les militaires depuis le mardi 18 août.
L'ancien président malien était détenu par les militaires depuis le mardi 18 août. Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

C'est le porte-parole des militaires, Ismaël Wagué, joint au téléphone, qui a confirmé ce jeudi 27 août 2020 à la Deutsche Welle, la libération de l'ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta. "Oui IBK est à Bamako dans un lieu sûr", a notamment affirmé le CNSP.

La nouvelle a aussi été publiée par le magazine Jeune Afrique sur son site internet. Selon Jeune Afrique, qui cite une source proche de la famille de l'ex-président, Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré aux alentours de 3H du matin, heure de Bamako.

IBK a été arrêté le 18 août à Bamako, et contraint à la démission par les militaires. 

Le 18 août 2020 au matin, une mutinerie éclate dans la garnison militaire de Kati, près de Bamako, d'où était parti le coup d'Etat de 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali dans les mains de groupes islamistes.

En fin d'après-midi, le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK", et son Premier ministre Boubou Cissé, sont arrêtés par des militaires en révolte. Des soldats fraternisent avec les manifestants qui réclament depuis des mois le départ du chef de l'Etat, l'accusant de corruption, de népotisme et d'impuissance face à l'insécurité.

En quelques heures, la mutinerie s'est muée en tentative de coup d'Etat condamnée par une communauté internationale inquiète.  

Le colonel Assimi Goïta, nouvel homme fort du Mali, au lendemain du putsch. Image : Getty Images/AFP/M. Konate

Dans la nuit du 18 au 19 août, sous la contrainte des militaires, le président Keïta annonce dans une déclaration télévisée sa démission, la dissolution du gouvernement et celle de l'Assemblée nationale. Les putschistes affirment vouloir instaurer une "transition politique civile" devant conduire à des élections générales dans un "délai raisonnable".

Lire aussi Maman Sidikou : "Le temps des coups d’Etat est révolu" 

Le 19 août, un colonel de l'armée, Assimi Goïta, est présenté comme le nouvel homme fort du pays.
L'opposition se félicite du coup d'Etat, estimant qu'il a "parachevé" sa lutte pour obtenir le départ du président, et se dit prête à élaborer avec la junte une transition politique.

La communauté internationale condamne unanimement le putsch et réclame le retour à l'ordre constitutionnel, ainsi que la libération du président. L'organisation régionale de l'Afrique de l'Ouest, la Cédéao, condamne l'action de "militaires putschistes" et prend des mesures pour isoler le Mali.

La France, très engagée au Sahel contre les groupes djihadistes, estime que "la lutte contre les groupes terroristes et la défense de la démocratie et de l'Etat de droit sont indissociables".
Le soir, les putschistes permettent à une équipe de l'ONU de rendre visite aux personnalités qu'ils détiennent, dont le président renversé et son Premier ministre.

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