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Au Nigeria, la terreur est aussi féminine

Philippe Pognan10 juillet 2015

Depuis l'entrée en fonction du nouveau président Muhammadu Buhari le 29 mai dernier le groupe islamiste Boko Haram n'a pas cessé d'intensifier ses raids.

Nigeria, Selbstmordattentat in Zaria
Image : picture-alliance/dpa/Stringer

Souvent les filles sont forcées de faire les attentats, parfois par leur propre famille ! relève le quotidien Neue Zürcher Zeitung. Selon des rumeurs, les filles enlevées à Chibok seraient aussi parmi les déclencheurs de bombes - macabre publicité pour Boko Haram. Mais Boko Haram prend ainsi le risque de perdre les sympathies qu'il a ou qu'il avait parmi la population. Au début tout au moins ces sympathies existaient et justement les femmes placaient alors des espoirs dans un régime islamiste. Elles espéraient moins de violences, plus de respect, de morale et d'ordre. Boko Haram se sert de femmes comme agents recruteurs, comme messagères et pour la contrebande. Les femmes terroristes donnent des frissons dans le dos aux Nigérians. Celles qui normalement donnent la vie, apportent la mort. Et c'est sans doute l'effet recherché par Boko Haram!" conclut le journal.

Lieu d' un attentat suicide à Zabarmari, le 4 juilletImage : Stringer/AFP/Getty Images


Le Burundi toujours dans l'incertitude

Le président en place reste bien décidé à se présenter pour un troisième mandat contesté en dépit des protestations et du boycott de l'opposition.
die tageszeitung, la taz relève que les voisins est - africains du Burundi ont fait monter la pression sur le président Pierre Nkurunziza dont la décision de se présenter pour un troisième mandat agite le Burundi depuis des mois. Lors de leur 3ème sommet sur le Burundi dans le cadre de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie, les gouvernements du Kenya, du Rwanda, de l‘Ouganda et de la Tanzanie ont de nouveau demandé au gouvernement burundais de reporter la présidentielle controversée, du 15 au 30 juillet, et nommé le président ougandais médiateur dans la crise politique. Lors de la réunion, à laquelle seuls les présidents tanzanien Jakaya Kikwete et ougandais Yoweri Museveni ont assisté, les dirigeants est-africains ont aussi redemandé au gouvernement burundais de désarmer les Imbonerakure, milice de jeunes du parti du pouvoir, ainsi que tous les "autres groupes armés". Par ailleurs, les voisins du Burundi ont chaudement conseillé à Pierre Nkurunziza de former un gouvernement d'unité nationale, intégrant , après le scrutin, l'opposition qui boycotte l'élection. Enfin la taz critique le choix du président ougandais Yoweri Museveni comme médiateur. Museveni est le quatrième homme à ce poste après l'Algérien Said Djinnit, le Sénégalais Abdoulaye Bathily et le Tchadien Goukouni Weddeye. Museveni est lui-même au pouvoir depuis 1986, il est difficile de croire qu'il puisse faire comprendre au président burundais que la limitation de mandats présidentiels est une chose importante ! »conclut le quotidien de Berlin.

La zone désertique entre la Tunisie et la Libye est difficile à contrôlerImage : DW/Valerie Stocker
Le président ougandais Yoweri Museveni, médiateur dans la crise au BurundiImage : picture alliance/empics
Des membres du mouvement de jeunesse du parti au pouvoir, Imbonerakure (fin mai)Image : Getty Images/AFP/C. de Souza

La Tunisie renforce ses frontières

"Le gouvernement tunisien veut ériger un mur tout le long de sa frontière avec la Libye, rapporte la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les premiers 168 km de ce mur de protection haut de 2 mètres et qui sera assorti de fossés, seront terminés dans le courant de cette année. Selon le Premier ministre Habib Essid, cette barrière empêchera les terroristes et les trafiquants de franchir la frontière clandestinement. En outre, les forces de sécurité tunisiennes renforceront leurs contrôles tout le long des quelque 600 km de frontière dans une région désertique et difficile à contrôler. Selon les résultats de l'enquête après l'attentat qui a fait 38 morts sur la plage de Sousse il y a deux semaines, le terroriste tunisien avait été formé dans un camp en Libye par le groupe Ansar al Charia près de la ville antique de Sabratha. C'est là aussi qu'avaient été formés les deux terroristes qui ont attaqué le Musée National dans la capitale tunisienne en mars dernier. Depuis la chute du régime du colonel Kadhafi, rappelle la FAZ, la Libye n'a plus d‘ordre étatique et le pays est devenu une base arrière pour les terroristes tunisiens…"