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Au Sahel, le défi de protéger l'école contre les djihadistes

Richard Tiéné
9 septembre 2020

Les attaques djihadistes ont fortement affecté les écoles. À la veille de la rentrée, Stanislas Ouaro le ministre burkinabé de l'Education se veut rassurant.

"La grave crise humanitaire dans le Sahel central a gravement affecté l’éducation", explique le rapport du GCPEA
"La grave crise humanitaire dans le Sahel central a gravement affecté l’éducation", explique le rapport du GCPEAImage : picture-alliance/AP Photo/UNICEF/Dicko

De janvier à juillet, le secteur de l'éducation a été attaqué au moins 85 fois au Burkina Faso, au Mali et au Niger, un chiffre d'autant plus alarmant que les établissements scolaires ont été fermés pendant plusieurs mois à cause de la pandémie de Covid-19. 
C'est ce que révèle un rapport du GCPEA, publié à l'occasion de la toute première Journée internationale des Nations unies pour la protection de l'éducation contre les attaques. 
Pour lire le rapport en français :  "Soutenir une éducation sûre dans le Sahel central" 

Ce document note aussi qu'au moins 27 attaques ont été perpétrées contre des collèges au Mali lors de la réouverture des écoles en juin pour permettre aux élèves de passer leurs examens.

"Nous travaillons sur la résilience de notre système" (Stanislas Ouaro)

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Incendies et pillages
Le phénomène est de plus en plus présent dans la région. Au Burkina Faso et au Niger, les attaques contre l'éducation ont plus que doublé entre 2018 et 2019, obligeant des milliers d'écoles à fermer leurs portes pour protéger les élèves et le personnel enseignant, ou parce que leur établissement a été réduit en cendres.

Les incendies, mais aussi les pillages sont un des modes opératoires des groupes armés qui s'en prennent aux écoles.
Le rapport ajoute aussi que les forces armées des Etats abusent également des infrastructures de l'éducation en se servant d'écoles comme campement militaires temporaires.
Nous avons contacté le ministre burkinabè de l’Education nationale, Stanislas Ouaro. Au Burkina Faso, alors que des centaines d'écoles sont fermées dans le nord et dans l'est du pays, les élèves sont censés regagner les salles de classes dans quelques jours.
Selon Stanislas Ouaro, il faut à la fois veiller à la sécurité des enseignants mais aussi rouvrir des écoles lorsque c’est possible, notamment pour les déplacés internes. 

"De 2017 à 2020 nous sommes passés d'une dizaine de fermetures à plus de 2500" (Stanislas Ouaro)

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Cette reprise des classes est sans doute une bonne nouvelle car les apprenants ont déjà passé de longues périodes sans accès à l'école dans les régions ciblées par des attaques djihadistes. Face à l'urgence, le président Roch Marc Christian Kaboré, dans une interview exclusive à la DW en mars 2019, s'était montré déterminé à oeuvrer à une reprise rapide des activités scolaires. 

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