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Le sommet de l'UA se penche sur la résolution des conflits

Saleh Mwanamilongo
29 janvier 2018

Les chefs d'Etats africains réunis à Addis Abeba ont abordé la question des conflits en RDC, au Soudan du Sud, en RCA et au Burundi. Le dernier jour du sommet sera consacré au financement de l'institution.

Versammlung der Afrikanischen Union in Addis Ababa
Image : picture alliance/AA/M. Wondimu Hailu

En présence du Secrétaire général de l'ONU, le président sortant de l'Union africaine, le Guinéen Alpha Condé, s'est interrogé sur l'efficacité de l'action des Casques bleus dans le continent, plaidant en faveur d'une résolution par les Africains des problèmes du continent.

A quoi servent les Casques bleus?

Alpha Condé est allé jusqu'à estimer "que les Casques bleus n'ont pas eu un rôle efficient", prenant pour exemple les "plus de 20.000 Casques bleus au Congo (RDC) depuis des années" qui ne "donne[nt] pas de résultats".

Des Casques bleus à Goma, RDCImage : picture-alliance/AP Photo/J. Delay

L'argument d'Alpha Condé est de faire valoir que "les Bangladeshis et les Indonésiens" ne veulent pas venir "mourir en Afrique". Et de poursuivre: "pour mourir en Afrique il faut être patriote et aimer son pays donc seuls les Africains peuvent aujourd'hui se battre et mourir parce qu'ils défendent leur patrie. C'est pourquoi l'exemple du G5 Sahel doit être encouragé.”

Moussa Faki dénonce la cruauté au Soudan du Sud

Pour sa part le président de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a appelé à la résolution rapide des conflits, en citant notamment le Soudan du Sud, la RDC, et le Burundi :                       

"Au Soudan du Sud, comment ne pas redire notre incompréhension face à la violence insensée que les belligérants infligent, avec une cruauté indescriptible, à une population qui n'a que trop souffert."

Selon le président de la Commission, "le moment est venu d'imposer des sanctions à ceux qui font obstacle à la paix".

Quant "au Burundi, les parties doivent privilégier le dialogue, seule voie de sortie de crise."

Photo de famille 2018Image : Palestinian Presidency

Privilégier le dialogue au Burundi

La délégation burundaise à Addis minimise la gravité de la crise dans son pays et parle du succès du dialogue en cours. Willy Nyamitwe, conseiller principal du président  burundais Pierre Nkurunziza, se félicite du "processus de dialogue interburundais, un processus intérieur et un processus extérieur".

Il rappelle que le "processus intérieur a été clôturé et le processus extérieur vient d'être clôturé à Arusha", précisant qu'"il y a eu une quatrième et dernière session du dialogue interburundais et [que] le facilitateur a demandé à tous les participants d'aller s'organiser pour les élections de 2020".

Ce lundi , les chefs d'Etats et des gouvernement de l'Union africaine se pencheront aussi sur la question du financement de la mission du G5 Sahel pour l'Afrique de l'Ouest et la question migratoire longuement  discutée au sommet UA-UE d'il y a tout juste deux mois.