Au Togo, les activistes maintiennent la résistance
16 juillet 2025
Des mandats d’arrêt qui ont été lancés par le gouvernement togolais à la suite des manifestations des 26, 27 et 28 juin derniers.
Pour le journaliste, Ferdinand Ayité, un des activistes visés par ces mandats, le pouvoir togolais croit pouvoir ainsi réduire au silence les meneurs de la contestation.
L'activiste togolais demande aux autorités d'écouter les revendications de la jeunesse plutôt que de recourir à la répression.
"C’est une démarche d’un régime qui est aux abois. Les activistes et des journalistes posent un problème qui engage la vie de tous les Togolais. Aujourd’hui, le problème de la jeunesse, c’est le manque de boulot, de perspectives. Faure a fait 20 ans de pouvoir et n’a pas de bilan. Il n’a rien fait pour le pays, comparativement aux autres pays voisins. La réponse, ce n’est pas la violence, la force brute, la torture. Ces mandats d’arrêt sont accueillis dans l’indifférence totale."
"Quel que soit l'endroit où ils se trouvent, on ira les chercher", avait par ailleurs déclaré le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba.
Pour Ferdinand Ayité, "ces gens-là, ils pensent que le monde entier est à leurs pieds. Peut-être en Afrique, où on a des régimes voyous qui ne respectent aucune convention, aucune procédure. Certainement qu'ils pensent que le monde fonctionne de la manière dont ils gèrent le Togo, c'est-à-dire comme une jungle."
Le gouvernement rassure
Sept personnes ont, selon l'opposition, trouvé la mort à la suite des manifestations des 26, 27 et 28 juin. Le parquet a, de son côté, parlé de cinq décès, dont quatre par noyade et a ordonné l'ouverture d'une enquête.
Pour le gouvernement, ces manifestations sont, je cite, "des tentatives de déstabilisation de la sous-région. C'est du terrorisme quand on invite des gens à la violence gratuite", avait affirmé le ministre de l'Administration territoriale, le colonel Hodabalo Awaté.
Pour celui-ci, des dispositions sont prises pour garantir le bon déroulement des municipales de ce jeudi."Les élections auront bel et bien lieu le 17 juillet. Toutes les dispositions sont prises et il n’y aura pas de faveur pour qui voudra troubler l’ordre public. Force reste à la loi."
Et pour garantir le bon déroulement du scrutin, les autorités ont annoncé la fermeture temporaire des frontières terrestres, cette nuit, à partir de minuit.
La journée de jeudi est par ailleurs déclarée fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire.
Au terme de cette journée électorale, 1.527 conseillers municipaux seront élus dans les 117 communes du pays.