Togo, l'opposition boycotte une nouvelle fois les élections
27 novembre 2018La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition exige avant tout la recomposition du bureau de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, qui est chargé d'organiser le scrutin et de constituer le fichier électoral.
Selon elle, ces exigences n’ont jamais été prises en compte par le pouvoir.
"Quel est le corps électoral actuellement? Est-ce que ce sont ces bambins là qu'on a enrôlé? Lorsque sur cette même liste il y a encore des personnes décédées, vous pensez que les conditions sont réunies pour aller à des élections? Non. Ce qui s'annonce là, est très dangereux pour notre pays, pour notre démocratie qui est en construction. C'est le peuple togolais qui ne veut plus cautionner la mascarade électorale", soutient Jean-Emmanuel Gnagnon, secrétaire chargé à la communication des FDR, les Forces Démocratiques pour la République, un parti membre de la coalition d'opposition C14.
Impréparation
La réponse du parti au pouvoir est que l’opposition cache son impréparation.
"Je pense que tout simplement, ils ne sont pas prêts. Ils ont un autre calendrier. Vous savez, vous pouvez amener votre cheval au marigot, mais vous ne pouvez pas le forcer à boire. L'opposition, on peut changer tout ce qu'elle demande aujourd'hui, elle n'ira pas aux élections", estime pour sa part Augustin Sambiani Yentema, député du parti Union pour la République, le parti au pouvoir.
Dans la perspective de ces élections législatives, la Cour constitutionnelle a validé les listes de 12 partis et formations politiques et celle de 17 candidats indépendants.
Enfin, la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition appelle ses partisans à se mobiliser dans la rue le 29 novembre et le 1er décembre pour protester contre les irrégularités qui, selon elle, entachent ce processus électoral.