Aux Etats-Unis, un "impeachment" à plusieurs perdants
19 décembre 2019Pour le président américain, cette plainte est une honte bien méritée selon la Süddeutsche Zeitung. C'est clair, de toute l'histoire politique des Etats-Unis, Donald Trump est le troisième président contre qui une procédure de destitution est votée.
A jamais, les accusations d'abus de pouvoir et d'entrave aux activités du Congrès colleront à son nom, peu importe ce qu'il y a dans le bilan de son mandat. Et cela laisse aussi une tâche sur le parti républicain, affirme la SZ. Pour préserver leurs intérêts, les sénateurs, à majorité républicaine, ne suivront sans doute pas la chambre basse.
Une procédure avec plusieurs perdants
Toute cette histoire révèle que l'un ou l'autre parti peut faire pencher la balance du contrôle du pouvoir dans le sens qui l'arrange au mieux. Personne, ni démocrate ni républicain, n'a de raison de revendiquer la victoire, conclut la Süddeutsche Zeitung.
La victoire, c'est tout de même à Donald Trump que la Frankfurter Allgemeine Zeitung la prédit. La procédure de destitution devrait augmenter ses chances d'obtenir un second mandat, croit le journal. Trump aurait pu réagir très calmement, s'il ne s'appelait pas Trump.
Un égoïste comme lui est incapable de garder le silence jusqu'à ce que les accusations soient rejetées au Sénat.
Alors il puisera dans sa rhétorique - violation de la constitution, tentative de coup d'Etat, guerre ouverte contre la démocratie - pour justifier auprès de ses partisans pourquoi il faut qu'il garde le pouvoir.
Il y a trois ans, l'attentat du Breitscheidplatz
"Tout ceci fait juste mal” : c'est avec ce titre que la Tageszeitung se souvient de l'attentat il y a trois ans, sur un marché de Noël à Berlin et qui a fait 11 morts. Trois ans après, cet attentat est le plus grave jamais commis en Allemagne.
Et beaucoup de questions restent ouvertes : qui sont les complices d'Anis Amri, le Tunisien au volant du camion de l'attentat ? Pourquoi a-t-il pu s'enfuir avant d'être abattu quatre jours plus tard en Italie ? Et surtout : cet attentat n'aurait-il pas pu être évité ?
Les déclarations et contre-déclarations de présumés fautifs dans l'appareil sécuritaire sont loin de calmer la douleur des proches des victimes.