Présidentielle 2026 au Bénin: Renaud Agbodjo candidat
14 octobre 2025
DW: Le parti Les Démocrates a désigné ses candidats à la présidentielle de l'année prochaine. Il s'agit de l'avocat Renaud Agbodjo et Jude Lodjou, candidat au poste de vice-président de la République. Feront-ils le poids face au duo de la majorité présidentielle et parlementaire?
Régis Hounkpè: On cite effectivement comme favori le duo Wadagni-Talata. Mais vous savez qu'une élection n'est jamais gagnée d'avance.
Une élection, c'est une compétition. Et comme dans toute compétition, il y a forcément un moment où vous êtes un peu en avance et puis à un moment ou peut-être vous reculez ou vous stagnez.
Donc on attend la campagne électorale pour avoir une idée du contenu des programmes des différents candidats.
La mouvance présidentielle et le camp des Démocrates devront effectivement, une fois encore, tenir le rôle essentiel qui est celui de d'une démocratie qui est agissante, qui est mouvante, qui est dynamique. Ce dont le Bénin a besoin.
DW: La majorité au pouvoir a choisi Romuald Wadagni (à la Présidence de la République) et Mariam Chabi Talata ( au poste de Vice-présidente) qui est issue du nord du pays. Est-ce que le choix opéré par la majorité n'a pas tenu compte des équilibres régionaux du pays contrairement à celui des Démocrates?
Régis Hounkpè: Dans toute élection, il y a des calculs. Il y a la tactique, il y a une stratégie.Moi, je vais au-delà. Je pense qu'en réalité, j'ai plutôt une lecture nationale.
Une lecture qui tient compte à la fois de la géopolitique locale et qui permet effectivement qu'on soit du Nord, du Sud, de l'Est ou de l'Ouest du pays, que chaque Béninois se sente représenté.
C'est très important. Et puis évidemment, parce que nous sommes en politique, on ne peut pas dénier totalement le fait que c'est une stratégie qui renforce davantage le duo au Nord et qui permet effectivement au ministre Wadagni, qui va entrer en campagne très bientôt, d'avoir un représentant extrêmement emblématique comme la vice-présidente Mariam Chabi Talata, d'être son représentant, son porte-voix et surtout un symbole puissamment, déterminant au Nord.
Cela relève d'une stratégie qui est à la fois nationale et qui est compétitive.