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Barack Obama et la lutte contre le terrorisme

Audrey Parmentier/Miodrag Soric11 septembre 2009

Comme dans tous les autres domaines, le nouveau prédécesseur a choisi de rompre avec la politique de son prédecesseur George W. Bush dans la lutte contre le terrorisme, qui a commencé le 11 septembre 2001.

A "Ground Zero", huit ans après les attentats, les travaux de reconstruction sont toujours paralysésImage : AP

La rupture, c'est le maître mot de la politique du nouveau locataire de la Maison Blanche, qui a donné le ton dès son entrée en fonctions, comme l'explique Tom Malinowski, directeur de Human Rights Watch à Washington:

« Dans son discours au Caire, le président Obama a annoncé une nouvelle approche. Il s'agit désormais de lancer un partenariat, de chercher un compromis, d'écouter l'autre. Ceux qui ne sont pas d'accord avec les Etats-Unis ne sont plus systématiquement considérés comme leurs ennemis. Il faut rétablir la réputation morale des Etats-Unis.»

La fermeture du camp de Guantanamo était prévue pour janvier 2009Image : AP

Il faut dire que sous l'administration Bush, la crédibilité des Etats-Unis en matière de droits de l'homme a beaucoup souffert. Le scandale autour de la prison d'Abou Ghraib, les critiques concernant le camp de détenus de Guantanamo, les accusations de torture. Barack Obama veut en finir avec tous ces dossiers, et il est sur la bonne voie, selon Tom Malinowski:

« Il n'y a plus de torture lors des interrogatoires effectués par les services secrets de la CIA, il n'y a plus de prisons secrètes. Plus personne n'est enlevé en Europe pour être torturé quelque part dans une prison secrète. »

Le simulacre de noyade a été utilisé lors d'interrogatoires menés par la CIAImage : picture alliance / dpa

Certes, la fermeture de Guantanamo - une des priorités du nouveau président - s'avère plus compliquée que prévue, mais les Etats-Unis invitent les pays alliés à accueillir les prisonniers qui ne pourront pas retourner dans leur pays d'origine. Une mesure destinée aussi à protéger les Américains. Andrew Albertson est spécialiste du Moyen-Orient au sein de l'ONG POMED à Washington:


« L'administration Obama a reconnu, que dans la lutte contre le terrorisme, que ce soit contre Al Qaida ou les taliban en Afghanistan ou encore contre les assaillants en Irak, nous sommes plus forts quand nous nous concentrons sur la défense et la sécurité de la population. Nous devons rétablir notre propre crédibilité en ce qui concerne les droits de l'homme. »

Un défi donc pour Barack Obama dont la popularité est actuellement au plus bas.