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Droit et justiceMoyen-Orient

Réactions au mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahu

22 novembre 2024

Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense sont soupçonnés par la CPI de crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant le 31 octobre 2024
Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont soupçonnés de crimes à GazaImage : Amir Cohen/REUTERS

Les réactions ont été très vives côté israélien à ces mandats d'arrêt émis par la CPI ce jeudi 21 novembre 2024.

Benjamin Netanyahu, a qualifié de "décision antisémite" l'émission de ce mandat d'arrêt international à son encontre et contre son ex-ministre de la Défense.

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X, le président israélien, Isaac Herzog.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid.

Joe Biden, le président américain, a dénoncé une décision "scandaleuse"Image : Avi Ohayon/dpa/GPO/picture alliance

Les Etats-Unis dénoncent

Principal allié d'Israël, les Etats-Unis ont rejeté les mandats d’arrêts émis par la CPI.  Joe Biden, le président américain, a dénoncé une décision "scandaleuse".

L'Argentine estime que les mandats d'arrêts de la CPI "ignorent le droit légitime d'Israël à se défendre".

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union européenne, a adressé une invitation à Benjamin Netanyahu pour protester contre le mandat d'arrêt de la CPI.

Le Hamas salue ces mandats d'arrêt

Côté palestinien, le Hamas salue la décision de la Cour. "Il s'agit d'une étape importante vers la justice", dit le mouvement islamiste palestinien. L'Autorité palestinienne évoque de son côté un "signe d'espoir".

La Turquie grand soutien de la cause palestinienne, salue une "étape extrêmement importante".  

La CPI estim que Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense ont utilisé la faim comme arme de guerreImage : Alex Gottschalk/DeFodi Images/picture alliance

L'Allemagne prudente

Pour le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, les mandats d'arrêt émis par la CPI doivent être "respectés et appliqués". 
L’Allemagne, pour sa part, s’est montrée prudente.

"Comme je l'ai dit, nous respectons le droit national, européen et international, et c'est pourquoi nous examinons maintenant ce que cela signifie exactement pour nous en termes de mise en œuvre nationale", dit Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères.

La France dit prendre acte "des mandats d'arrêt émis par la CPI"  et "rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour".

L'Italie prête à coopérer avec la CPI

Le gouvernement irlandais dit "soutenir fermement la CPI" et appelle "tous les Etats à respecter son indépendance et son impartialité.

Pour le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, l'Italie sera obligée d'arrêter le Premier ministre israélien ou son ancien ministre en cas de visite dans le pays.

Les Pays-Bas où se trouve le siège de la Cour disent aussi se préparer à exécuter les mandats d'arrêt.

Ces mandats sont "sans précédent, justifiés et tardifs", a estimé Reed Brody, avocat spécialisé dans les crimes de guerre. Amnesty international salue également l'émission de ces mandats d'arrêt.

L'offensive israélienne à Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon le HamasImage : Ibraheem Abu Mustafa/REUTERS

La faim comme arme de guerre

Après des mois d'examen, la Cour pénale internationale a accepté donc, ce jeudi, une demande du procureur en chef, Karim Khan, de délivrer des mandats d'arrêt internationaux contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Un mandat similaire a aussi été émis contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif.

La CPI estime qu'il y a des "raisons valables" de penser que Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense ont utilisé la faim comme arme "de manière ciblée et intentionnelle" contre la population palestinienne de la bande de Gaza. 

La Cour poursuit en affirmant que l'approvisionnement en eau, en électricité et en aide médicale a été rendu impossible, y compris pour les organisations humanitaires sur place.