Avec 130.000 personnes officiellement infectées et après plusieurs semaines de mesures de distanciation, de fermetures des écoles et de commerces, la chancelière et les ministres-présidents des 16 Länder ont pris leur temps pour statuer sur un possible assouplissement des restrictions. Une réunion sous haute tension, évidemment au téléphone pour respecter les mesures de sécurité.

Compromis en matière d'éducation

Il faut rappeler que les Länder disposent de larges de prérogatives notamment en matière d’éducation. Et Angela Merkel souhaitait absolument trouver une ligne commune au niveau fédéral pour la réouverture des établissement scolaires. L’objectif étant d’éviter un chaos avec 16 chemins différents.

Un compromis a pu être trouvé, entre les partisans de la ligne dure et les partisans d’une reprise des cours : à partir du 4 mai prochain, les élèves devant passer des examens, comme le baccalauréat, ou encore les élèves en dernière année de primaire, pourraient reprendre le chemin de l’école. "Pourraient" car les ministres de l’éducation des Länder doivent désormais préparer un plan détaillé sur la faisabilité de cette reprise.

Angela Merkel reste fidèle à sa ligne prudente

La chancelière est connue pour sa culture du compromis. Angela Merkel a pour habitude de peser et sous-peser chacune de ses décisions et ce n’est pas la crise sanitaire actuelle qui va la faire dévier de cette ligne. Elle a d’ailleurs commencé son allocution par les mots suivants : « pas de fausse promesse » et un retour à la normale une fois que des médicaments et un vaccin auront été trouvés.

Les mesures de distanciation sociale ont été ainsi prolongées jusqu’au 3 mai prochain. Mais à partir de ce lundi, les magasins avec une surface allant jusqu’à 800 mètres carrés pourront rouvrir. La chancelière a également évoqué une possible obligation du port du masque dans les transports publics et donc dans les commerces. Mais pour une possible véritable reprise de la vie quotidienne, il faudra donc attendre le début du mois de mai.