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Quel bilan pour la Coupe du monde des clubs de la FIFA ?

15 juillet 2025

Cette compétition aux Etats-Unis a été réussie sur le plan sportif et financier, mais soulève néanmoins quelques questions en vue du Mondial 2026.

Donald Trump sur le podium avec Chelsea
Donald Trump est resté sur le podium au moment où Chelsea a soulevé le trophée après avoir battu le PSG en finaleImage : Sven Hoppe/dpa/picture alliance

Sur le plan strictement sportif, cette Coupe du monde des clubs aura été une réussite : malgré un calendrier surchargé, nombre d'équipes présentes ont joué le jeu. "Si vous posez la question aux clubs qui ont participé, tous vous diront qu'ils veulent la jouer à nouveau", a expliqué Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la FIFA.

"L'âge d'or du football de clubs a commencé. C'est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde", a déclaré de son côté Gianni Infantino, le président de la FIFA, taclant au passage la prestigieuse Ligue des champions de l'UEFA, précisant que cette Coupe du monde des clubs avait "généré près d'1,8 milliard d'euros de revenus".

Des poches pleines mais quelques stades vides

Beaucoup de bénéfices, donc, pour une compétition dotée à la base de 855 millions d'euros. Des primes qui vont faire beaucoup de bien à la santé financière des clubs. Si l'on prend les représentants du continent africain par exemple, les Mamelodi Sundowns, qui ont failli aller en huitièmes de finale, repartent avec 10,6 millions d'euros ; Al Ahly et l'Espérance Sportive de Tunis, avec 9,8 millions d'euros chacun. Et enfin le Wydad Casablanca rentre au Maroc avec 8 millions d'euros.

Certains club africains, à l'image de l'Espérance Sportive de Tunis, ont été soutenus en masse par leurs fansImage : Richard Pelham/Getty Images

Le succès populaire de la compétition est lui plus difficile à mesurer. La fréquentation des stades, l'une des grandes inconnues avant le démarrage, a été inégale. Environ 2,5 millions de billets ont été vendus - ce qui est loin d'être ridicule -, mais le choix d'enceintes immenses, dotées majoritairement de 70.000 à 80.000 sièges, a semblé peu adapté, certaines ayant sonné bien creux. Le 23 juin dernier, la rencontre entre l'Atletico Madrid et Botafogo a réuni un peu moins de 23.000 spectateurs dans une enceinte du Rose Bowl pouvant en contenir 89.000.

A quoi s'attendre l'an prochain ?

Autre problématique : la chaleur. Gianni Infantino lui-même a reconnu que les températures caniculaires observées aux Etats-Unis constituaient "un véritable problème" à un an du Mondial 2026 coorganisé avec le Mexique et le Canada. Ce phénomène a été d'autant plus marquant que les rencontres ont été le plus souvent programmées à midi ou dans l'après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens.  

A l'instar d'Atletico Madrid-Botafogo, certaines rencontres se sont déroulées sous une chaleur écrasante dans des stades aux trois quarts vides.Image : Yuri Cortez/AFP/Getty Images

Enfin, il faudra voir comment les supporters seront accueillis l'an prochain. La politique particulièrement agressive de Donald Trump sur l'immigration s'est aussi invitée dans la sphère sportive, car elle pose la question de la venue de spectateurs étrangers pour le Mondial 2026. Son administration a réinstauré une interdiction d'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de 12 pays, en majorité africains ou du Moyen-Orient. Et d'autres restrictions pourraient suivre dans les prochaines semaines.