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Bilan du sommet de l'OTAN

Sandrine Blanchard30 juin 2004

Fin du 17è sommet de l’OTAN à Istanbul. Parmi les décisions importantes : la décision d’aider à la formation des forces de sécurité et de défense irakiennes et d’envoyer davantage de soldats en Afghanistan. Mais ce qui marque les journaux, ce matin, ce sont surtout les difficultés de ce sommet...

Drapeau de l'OTAN
Drapeau de l'OTAN

La Frankfurter Rundschau revient sur le coup de sang du président français, Jacques Chirac, suite aux conseils de son homologue américain, George W. Bush. Le président des États Unis a en effet demandé à l’Union européenne de donner « une date » pour l’adhésion de la Turquie. Ce à quoi le président français a répondu que ce dossier faisait partie des affaires internes à l’UE, de son pré carré. UE dont les états, bien qu’amis et alliés des États Unis, n’étaient pas les valets de Washington. Et que lui même ne s’imaginait pas donner des conseils à George W. Bush sur la politique à mener face au Mexique. Autre camouflet pour le président américain en pleine préparation des élections : contrairement au soutien total qu’il attendait de l’Alliance atlantique en Irak, l’OTAN a décidé de se contenter d’aider les forces de défense et de sécurité irakiennes, à s’entraîner. Or, souligne le journal, ni Paris ni Berlin n’ont l’intention d’envoyer des soldats sur place. Personne ne sait vraiment en quoi résidra cet « entraînement » ni où il doit avoir lieu.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’OTAN traverse une crise de crédibilité. À elle de surmonter les divisions et de ne pas s’éparpiller.

Die Welt note que les 26 dirigeants réunis à Istanbul ont opiné du chef, mais guère plus, à la demande expresse de renfort militaire par le président afghan. Les promesses se résument à quelques soldats de plus et un meilleur soutien logistique.

Et encore, explique la Süddeutsche Zeitung, la moitié des soldats n’ira pas en Afghanistan mais se contentera de « se tenir prête ». Les autres, personne ne sait d’où ils viendront. Signe pour le journal de l’arrogance et de l’igorance des membres de l’Alliance.

La tageszeitung n’est pas très enthousiaste. Le terrorisme international et la propagation d’armes de destruction massive sont les menaces auxquelles il faut répondre ? Très bien, poursuit le journal, mais alors allez y. Refaites un, deux ou trois nouveaux Irak. À moins, persifle le quotidien berlinois, que l’Irak soit un mauvais exemple, maintenant qu’on sait que le pays n’avait, à l’époque, ni d’ADM, ni de liens avec le terrorisme international. La taz déplore de voir se commuer une Alliance défensive à l’origine en force offensive désemparée. Surtout au vu des difficultés que l’OTAN rencontre pour débarrasser les champs de ruines actuels, comme en Afghanistan, où l’Alliance répond au chaos par des placébos. Et le journal de souhaiter résolution de l’Alliance atlantique. Une résolution dans laquelle l’OTAN constaterait que, finalement, les guerres d’agression ne sont pas vraiment une bonne idée.

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