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Bilan mititigé pour Mnangagwa, après un an de pouvoir

Epiphane Adadja
30 juillet 2019

Cela fait un an jour pour jour qu'Emmerson Mnangagwa a été élu président du Zimbabwe face à son rival Nelson Chamisa. Mais après un an de pouvoir les appréciations sont diverses.

Simbabwe Amtseinführung nach Präsidentenwahl
Image : Reuters/P. Bulawayo

Pour bon nombre d'analystes, le bilan d’Emmerson Mnangagwa est mitigé. Et pour cause, le pays peine encore à redémarrer après la fin de l'ère Robert Mugabe.  Le coût de la vie a grimpé en flèche, le pays connaît la pire crise énergétique depuis des décennies.

Les citoyens sont sceptiques malgré l'assurance donnée par le gouvernement en place. Ces derniers espèrent toujours que la situation s'améliorera une fois que les réformes économiques mises en œuvre commenceront à fonctionner. 

"Le changement est minime, mais la pauvreté augmente au Zimbabwe sur le plan économique. Il y a des choses qui se produisaient rarement. Les prix des biens et services ne cessent d'augmenter. Le prix de l'essence ne cesse d'augmenter. Peut-être que le changement viendra un jour, mais en l'état actuel des choses, le coût de la vie continue de se resserrer", raconte Hayden Sibanda, un jeune Zimbabwéen. 

Comme conséquence, le Zimbabwe se dirige vers l'hyperinflation. L'inflation s'élève à l’heure actuelle à 175 %, avec la crainte d'un retour à la crise financière de 2008, année où le pays avait enregistré le taux le plus élevé au monde.
Pour l'analyste zimbabwéen Alexander Rusero le succès ne peut être atteint que si la confiance nationale et internationale est restaurée. 

"Il n'y a pas d'investisseur significatif ou un pays sérieux qui peut croire en Mnangagwa, les citoyens eux-mêmes presque la moitié de la population ne croient pas en lui. Je pense que ce dont Mnangagwa a désespérément besoin, c'est de convergence nationale, d'unité nationale et de tendre la main à l'opposition, précisément à Nelson Chamisa qui se trouve être un protagoniste politique critique en cette époque", indique l'analyste.   

L'administration Mnangagwa se montre rassurante quant à l’aboutissement des réformes en cours dans le pays. Mais la Banque mondiale dit le contraire et prévoit une croissance économique de 3 pour cent pour les années à venir ; croissance la plus faible de l’Afrique australe. 
 

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