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Boko Haram frappe encore

Eric Topona21 mai 2014

Une trentaine de personnes ont été tuées cette semaine dans des attaques attribuées au groupe islamiste à Chibock. Un double attentat à la voiture piégée a par ailleurs fait 118 morts mardi à Jos, dans le centre du pays.

L'attentat qui a frappé le marché de Jos a coûté la vie à 118 personnes
L'attentat qui a frappé le marché de Jos a coûté la vie à 118 personnesImage : picture-alliance/dpa

En dépit de la mobilisation internationale contre le groupe islamiste armé Boko Haram, les violences meurtrières se poursuivent au Nigeria. En témoigne ces deux nouveaux attentats, hier, perpétrés à quelques minutes d'intervalles en plein cœur du marché "New Abudja" de Jos, la capitale de l'État du Plateau dans le centre du Nigeria. Le témoignage de ce jeune qui l'a échappé belle :

« Nous étions nombreux, assis, en train de discuter et nous avons entendu un grand 'boum'. Et nous sommes tous tombés. Je pensais que j'étais déjà mort. Je n'ai pas su à l'instant ce qui se passait. Je me suis levé et j'ai commencé à courir. J'ai beaucoup de blessures sur le corps et je ressens de la douleur. »

Goodluck condamne les attentats

Le président nigérian Goodluck Jonathan avait été très critiqué pour sa gestion de l'enlèvement des jeunes lycéennes à Chibok le mois dernier. Cette fois-ci, sa réaction ne s'est pas fait attendre. Il a réagi quelques heures après les attentats suicides de Jos par le biais de son porte-parole Reuben Abati :

Cette fois, le président nigérian a réagi rapidement, mais ces attentats montrent son impuissanceImage : picture-alliance/dpa

« Le président Goodluck Jonathan condamne fermement ces attentats de Jos. Pour lui, les auteurs de ces attaques tragiques et de ces atteintes aux droits de l'homme sont des sanguinaires et des fous. Le président a aussi ordonné que toutes les agences appropriées à cette situation soient mobilisés pour venir en aide aux victimes. »

Le double attentat de Jos survient juste quelques jours après une autre attaque suicide dimanche dernier à Kano, la grande ville du nord du Nigeria. La multiplication de ces attentats est un signe qui ne trompe pas. Elle traduit clairement l'incapacité des autorités fédérales à mettre un terme à la terreur qui a pour nom "Boko Haram".

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