1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

A Bruxelles, l’Ukraine et la question migratoire s'imposent

9 février 2023

Au menu du Conseil européen à Bruxelles, la politique d'asile et de migration de l'UE ou encore l’aide à l’Ukraine, avec la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

EU Ukraine Selenskyj in Brüssel
Le président Volodymyr Zelensky, accueilli en héros à Bruxelles, a réclamé des engagements concrets en réponse à ses demandes d'avions de combat. Image : Virginia Mayo/AP Photo/picture alliance

La capitale belge accueille ce jeudi (09.02.2023) le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne.

Le dossier ukrainien va occuper la grande partie des discussions. Et pour l’occasion, les présidents français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ont fait le voyage ensemble en avion, ce jeudi matin, depuis Paris jusqu’à Bruxelles.

Le chef de l'Etat ukrainien s'était d’abord rendu hier dans la capitale française où il a dîné à l'Elysée avec Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Une visite qui irrite

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a jugé, à son arrivée dans la capitale belge, "inopportune" l'invitation faite par le président français Emmanuel Macron à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de se rendre à Paris.

Mais d’après les médias italiens, Giorgia Meloni aurait mal vécu le fait de ne pas avoir été invitée au dîner de Paris réunissant Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky et Olaf Scholz.

Le président français et la cheffe du gouvernement italien ont des relations plutôt tendues, en particulier sur la question des migrants.

L'Union européenne évalue à au moins 67 milliards d'euros son soutien militaire, financier et humanitaire à Kiev depuis le commencement du conflit le 24 février 2022.Image : Kenzo Tribouillard/AFP

La proposition de Georgia Meloni qui divise

Le gouvernement d'extrême droite de Giorgia Meloni, au pouvoir en Italie, a présenté plusieurs propositions pour réguler la migration, parmi lesquelles elle demande aux pays européens d’investir plus d'argent en Afrique.

Mais la question la plus controversée reste la restriction des activités des ONG de sauvetage en mer qui viennent au secours des migrants en Méditerranée.

L’Italie souhaite mettre en place un code de conduite maritime européen. L’idée est de faire pression sur les navires de sauvetage. 

Rome impose désormais aux navires des ONG d'informer les autorités italiennes dès qu'une embarcation de migrants est secourue.

Et c’est ensuite aux autorités de décider du port où rescapés et secouristes doivent accoster. Dans de tels cas, c'est assez souvent un port éloigné du lieu de l'opération de secours qui est proposé.

Un choix voulu car accoster dans un port lointain, complique le travail des ONG de sauvetage en mer. En effet, une telle mesure rallonge leur trajet et retarde leur retour en haute mer pour venir au secours de nouvelles embarcations.

Mais l’approche italienne, portée par un gouvernement d’extrême-droite, semble avoir capté l’intérêt d’un certain nombre de pays comme l'Allemagne ou la Suède, ou même celle du Parti populaire européen, le parti conservateur au niveau de l’Union européenne, qui soutient cette politique.

L’initiative italienne est néanmoins critiquée par le Conseil de l'Europe et par les organisations humanitaires comme SOS Méditerranée.