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EconomieBurkina Faso

Au Burkina, une nouvelle taxation divise

Charles Bako
21 juillet 2023

Les nouvelles taxes sur les téléphones mobiles, les réabonnements et sur les cessions des terrains hors lotissement après les taxes sur les boissons, motos véhicules divisent au Burkina.

Image : Clelia Benard/DW

Ces taxes sont déjà prélevé depuis ce jeudi (20.07) et les citoyens Burkinabé l’on bien constaté lors des envois des messages téléphonique  et de recharge de data pour la connexion mobile. 5%  sont désormais payé par opération de message téléphonique, 10%  sur les réabonnements et 1% sur les cessions de terrains hors lotissements.

Le ministre de l’économie, le Dr Aboubacar Nacanabo a justifié cette mesure en rappelant la promulgation par le président Ibrahim Traoré, le  30 Juin la loi instaurant les contributions spéciales sur certains biens et services au profit de fonds de soutiens patriotique.

Des réactions

Ces nouvelles mesures fiscales interviennent au moment où le réseau national des consommateurs du Faso a lancé sa nouvelle campagne mode déconnectée dénommée "Vent du salut." qui dénonce la cherté des tarifs de communication et invite les citoyens Burkinabé a boycotté les réseaux mobiles.

Les récentes nouvelles taxes qui  augmente de 5 à 10%  sur les services de téléphones mobiles, le réabonnement au niveau des télévisions privées et sur les cessions des terrains hors lotissement afin de soutenir l’effort de guerre... tout ceci est perçu par Adama Bayala, président du réseau national des consommateurs du Faso, comme une pression sur le consommateur Burkinabé.

"Lequel d’entre nous Burkinabé patriotes n’applaudirait pas pour des cotisations allant dans le sens de l’effort de guerre. Tout le monde applaudirait pour la mobilisation de fonds de l’effort de guerre. Sauf que cette énième taxe nous jette pour la plupart dans une grande perplexité et une angoisse indicible. Angoisse en cela que ces nouvelles taxes surviennent quelques mois après que le gouvernement lui-même est fait montre de satisfaction quant aux prévisions de recouvrement des taxes et impôts."

Au premier trimestre 2023, le gouvernement avait réalisé plus de 100% au titre des recouvrements au niveau des impôts et 115 % au niveau de la douane et  80% au niveau du trésor public. 

Le capitaine Ibrahim Traoré et son gouvernement ont besoin d'argent pour faire face au terrorisme.Image : Kilaye Bationo/AP Photo/picture alliance

Adama Bayala estime que ces taxes vont impacter négativement les entreprises."Ces deux derniers taxes portant sur les services de communication électronique, c’est le consommateur qui va payer toujours sans compter qu’au nombre des consommateurs finaux, il y a des  Burkinabés qui ont librement consentis un dixième, un douzième un quart de leur salaire. La pression fiscale finie par tuer la consommation. Ça impact sur l’économie. Nous sommes malheureusement en train de tuer sans nous en rendre compte, nos entreprises. Nous pensons que le gouvernement aurait dû faire le point  a mis parcours de ce qui reste à recouvrer pour qu’ensemble nous nous accordons sur la nécessité de lever de nouvelles taxes sur de nouveaux produits", dit-il. 

Faire face à l'éffort de guerre contre le terrorisme

Mais il ne faut pas occulter le contexte d’exception dans lequel le Burkina se retrouve surtout avec le décret sur la mobilisation générale et la mise en garde pour lutter contre les groupes armés terroristes. Les avis sont divergeant au sujet de ces nouvelles taxes. 

"Moi je trouve que c’est très  bien.  Ça ce n’est pas plus de demander, on est tous Burkinabé. On peut passer notre temps à boire dix bières par jour et on ne peut même pas donner dix francs, vingt francs, trente francs et cinquante francs. Ça peut permettre de payer des armes et s’occuper des famille qui ont perdus leur proche."

"Selon moi c’est pas mal. Tout le monde sait que c’est en ville seulement que ça va. Dans les provinces, c’est plus compliqué."

"C’est à notre grande surprise que nous avons appris l’augmentation des taxes sur la téléphonie mobile, sur les abonnements et sur les parcelles.  Ça en est de trop. Assez de pression sur le citoyen lambda déjà qui peine à s’en sortir avec cette vie chère, l’économie qui ne roule pas. Et on nous demande encore de payer davantage pour l’effort de guerre. Certes, nous sommes tous engagé derrière les  autorités, mais la question c’est de voir dans quelle mesure on peut envisager d’autres pistes  pour pouvoir mobiliser les fonds mais pas seulement la pression sur la population."   

Les nouvelles taxes imposées sont déjà prélevées et les consommateurs Burkinabé le constatent déjà. 

Charles Bako Correspondant au Burkina Faso pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais
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