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Le Burkina Faso promet une réponse ferme face au terrorisme

26 août 2024

Après l'attaque meurtrière de Barsalogho qui a fait plus d'une centaine de morts, l'heure est à la prise en charge des blessés.

Les autorités ne communiquent plus depuis des mois sur ces violences, qui continuent d'endeuiller le pays
Les autorités ne communiquent plus depuis des mois sur ces violences, qui continuent d'endeuiller le paysImage : Olympia de Maismont/AFP

Selon une source hospitalière à Kaya, plus d'une centaine de blessés sont soignés dans le plus grand centre hospitalier de la ville. 

Les unités de l'hôpital de Kaya tentent de prendre en charge des rescapés de l'attaque de ce samedi (24.08.2024) à Barsalogho.

Le docteur Mohamed Poda,  est directeur régional de la santé du centre-nord du Burkina Faso.

"Nous avons mis en place un dispositif à Barsalogho pour assurer la prise en charge, les évacuations, les triages de blessés. Et nous avons aussi mis en place un dispositif au CHU de Kaya pour assurer la prise en charge gratuite de tous les malades, la réalisation des examens complémentaires, mais aussi les évacuations des blessés vraiment urgents à Ouagadougou", affirme Mohamed Poda.

Selon des témoins sur place, une opération spéciale de collecte de poches de sang a été lancée afin d'assurer la prise en charge des blessés.

L'attaque de Barsalogho a créé un mécontentement au sein dela population de Kaya, une ville située au nord de la capitale Ouagadougou.

Sur une vidéo de propagande diffusée après le massacre, de nombreux hommes équipés d'armes lourdes circulent le long de tranchées, au fond desquelles gisent des dizaines de corps.

Une "attaque lâche et barbare" 

Le chef du régime burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022, avait promis de faire de la lutte contre le "terrorisme" sa "priorité"Image : Kilaye Bationo/AP/dpa/picture alliance

Aucun bilan officiel concernant le nombre de morts et de blessés n'a été avancé par le gouvernement, ni aucune précision donnée sur les auteurs du massacre. Toutefois, Mahamoudou Sana, le ministre burkinabè de la sécurité, a reconnu des victimes civiles et militaires et promis une « réponse ferme » des forces de sécurité.

"Dans cette riposte, nous allons faire en sorte que l'ennemi sache que plus jamais, nous n'allons accepter une telle barbarie sur notre territoire. En tout état de cause, nous tenons a rassurer le peuple burkinabé que nous sommes engagés et nous restons fermes sur la protection du peuple burkinabé et de ses biens", promet-il.

Des sources sur place indiquent que les victimes de l'attaque de Barsalogho sont principalement de jeunes civils, sortis en nombre pour aider les soldats à creuser des tranchées autour de la ville, pour se prémunir d'éventuelles attaques des groupes armés terroristes.

Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement frappé par des attaques de groupes djihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts, civils et militaires, dont près de 3.800 cette année, selon l'ONG Acled.