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Le principal parti d’opposition au Burundi en crise

Antéditeste Niragira
5 juillet 2023

Depuis près d’un mois, le Congrès national pour la liberté traverse une crise qui pourrait être liée à la pression politique exercée par le pouvoir.

Vue aérienne sur Bujumbura
Le CNL ambitionne de participer aux élections de 2025Image : artifant/blickwinkel/picture alliance

Au Burundi, certaines des principales permanences du Congrès national pour la liberté, le CNL, ont été assiégées par la police nationale et ses meetings ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Dernière manifestation de cette crise : le président Agathon Rwasa a été suspendu de ses fonctions par un groupe ayant fait scission au sein du CNL. Ce nouveau soubresaut pourrait empêcher la formation politique de participer aux élections de 2025.  

Manquements graves, détournement de fonds et du patrimoine du parti, absences prolongées aux réunions statutaires du parti : ce sont certaines des accusations portées contre Agathon Rwasa, président suspendu désormais du CNL. 

Tentative de complot 

Les tentatives de la DW pour entrer en contact avec l’entourage d’Agathon Rwasa n'ont pas abouti. Mais dans sa déclaration mardi (04.07) à la presse britannique, Simon Bizimungu, le secrétaire général du CNL a parlé d’une tentative de complot avorté contre son président.  

"Ils ont essayé de comploter contre la direction du parti. Mais ce comportement n’est plus à l'ordre du jour dans notre pays, estime-t-il. Le président du parti se fait destituer par l’assemblée générale du parti, convoquée par les organes habilités. Nous sommes habitués à de tels agissements dans de telles circonstances au Burundi. Que cela ne décourage personne pour laisser penser que le Congrès national pour la liberté ne va pas aller de l’avant." 

Retour au pays : la galerie 257 Arts de Samantha Inarukundo

02:30

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Des bâtons dans les roues de l’opposition ?

A moins de deux ans des élections au Burundi, une partie de l’opinion redoute l’ingérence du pouvoir dans le fonctionnement de la principale formation de l’opposition pour l'empêcher de participer à la course électorale.   

Une thèse que rejette Thérence Mnirambona du camp opposé au président du CNL. Selon lui, "l’origine de la crise est interne. Dire qu’il y a des gens qui collaborent avec le parti au pouvoir est archi-faux. C’est plutôt un outil de diversion ou de manipulation de l’opinion parce qu’à chaque fois que le président du parti CNL veut se débarrasser des amis gênants, il a toujours cherché des alibis. A la sortie de cette crise, notre formation s’en sortira renforcée."

Signe de cette tension toutefois, un ancien député de l’assemblée législative de la Communauté d’Afrique de l’Est, militant du CNL, a été incarcéré aux côtés de nombreux autres militants de cette formation politique. Les meetings de ce parti sont suspendus depuis près d’un mois par le ministère de l’Intérieur

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