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Burundi : l'opposant Térence Nahimana de retour au pays

Antéditeste Niragira
13 août 2019

Térence Nahimana avait quitté le Burundi suite au contentieux électoral de 2010. Il dit rentrer pour participer à la construction du pays.

Burundi Flughafen in Bujumbura | Térence Nahimana, FPNI
Image : DW/A. Niragira

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"Je viens du maquis", a déclaré Térence Nahimana, en langue nationale, à son atterrissage à l'aéroport international de Bujumbura, pour décrire son exil depuis 2011. L'opposant se dit ainsi déterminé à participer à l'avenir du Burundi :

"J'avais décidé, il y a quelques années, de me retirer parce qu'il y avait des problèmes dans ce pays. Mais j'ai décidé de rentrer pour participer à la construction du pays parce que j'ai occupé des postes où j'avais déjà participé à cette tâche. J'arrive pour participer au congrès de notre parti FPN-Imboneza, qui se tiendra le 31 août. Je veux participer à la vie de chaque Burundais, nous avons des difficultés quotidiennes dans ce pays mais chaque personne doit avoir sa place et jouer son rôle."

Ce congrès pourrait désigner Térence Nahimana comme candidat à la présidentielle de 2020, selon des sources internes de son parti. Pour lui, sans le nier, il est encore trop tôt pour l’affirmer.

2020 en ligne de mire

Depuis un certain temps, le gouvernement burundais appelle les hommes politiques en exil à rentrer pour participer aux élections de 2020. Mais Térence Nahimana explique que son retour a d'autres visées :

"Le fait que je sois rentré est un bonheur immense pour moi. J'avais cette intention depuis 2014 et cela a pris quelques temps. Cela n'a rien à avoir avec l'appel actuel du gouvernement, qui d'ailleurs en appelle aux gens qui se sont réfugiés pour d'autres raisons que moi. Vous savez qu’il y a des gens qui ne mangent pas à leur faim, leur insécurité est plus grande que l'insécurité armée ou physique. L'insécurité alimentaire, ce sont des gens qui ne mangent qu'une fois par jour."

Il n'a pas été possible de joindre le premier vice-président de la République pour s'exprimer sur ce retour. Mais ces deux dernières semaines, celui-ci a salué l'annonce faite par les membres de la plateforme d'opposition externe CNARED de vouloir rentrer pour participer au prochain processus électoral.

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Image : DW/A. Niragira